Sandrine Martinet : « Se jauger en vue des Jeux »

Championne d’Europe et vice championne du monde l’an passé, la quadruple finaliste paralympique du PSG Judo dispute ce mercredi les Jeux mondiaux IBSA à Birmingham (Royaume-Uni). L’occasion d’enrichir encore un peu plus son immense palmarès, mais aussi et surtout de faire le point sur ses concurrentes à un an des Jeux de Paris.

Comment te sens-tu à l’heure d’attaquer le principal rendez-vous de l’année ?
Tout se présente bien pour moi qui sors d’un été vraiment studieux, avec de bons stages du côté du Temple-sur-Lot et de Toulouse. J’ai pu y enchaîner de bonnes séances, que ce soit en  technique ou en combat, grâce notamment à mes partenaires qui sont toujours dévouées et investies pour nous aider à travailler dans un environnement idéal. J’arrive en Grande-Bretagne avec beaucoup d’envie, surtout après avoir décidé de faire l’impasse sur les championnats d’Europe, qui étaient programmés il y a quinze jours, pour m’éviter un double régime. Là, j’ai pu m’appuyer sur ma méthode classique de descente au poids, qui me permet d’arriver le jour J dans une très bonne condition physique et sans carence liée à une perte importante sur les derniers jours précédant la pesée. En bref, tout est au beau fixe.

À tes yeux, quelle importance revêtent ces Jeux mondiaux ?
Contrairement aux championnats d’Europe où elles n’étaient que deux engagées dans ma catégorie, je sais qu’il va y avoir du beau monde sur cette épreuve qui compte au même titre que les championnats du monde en para-judo. Mes principales rivales venant plutôt d’Asie, cela va être l’occasion de se jauger en vue des Jeux, de prendre la mesure de certaines adversaires que je n’ai pas encore beaucoup combattues. Il y a aura notamment la Kazakhstanaise qui m’a battue en finale des championnats du monde l’an dernier, mais aussi les Chinoises, l’Azerbaïdjanaise de la finale des Jeux de Tokyo aussi… Ça va être intéressant !

Sandrine Martinet (août 2021) 3

Avec, déjà, les Jeux dans un coin de la tête ?
Si un bon résultat à Birmingham serait forcément un bon indicateur pour l’année prochaine, il reste encore du temps. J’en veux pour preuve que nous ne sommes pas encore entrés dans la deuxième phase de la qualification, lors de laquelle tous les points marqués en compétition comptent à 100% dans les classements mondiaux. Ce sera le cas à partir du Grand Prix de Bakou fin septembre. À ce moment-là, nous ne serons plus trop dans la découverte. Je saurai ce qui m’attend aussi pour atteindre mon objectif de figurer parmi les deux premières de ma catégorie, probablement avec la Kazakhstanaise, afin de la rencontrer la plus tard possible aux Jeux. Car si je ne dois la battre qu’une seule fois, c’est bien à Paris en 2024 !

Comment as-tu comblé ton premier semestre 2023 après ta médaille d’or en janvier au Grand Prix du Portugal ?
Pour faire face au trou de compétition en para-judo, j’ai participé avec le club à plusieurs compétitions chez les valides, comme les championnats de France deuxième division, où j’ai atteint la finale. Ce podium m’offre d’ailleurs la possibilité de participer aux championnats de France première division à Caen en novembre. Ce serait une vraie fierté pour moi de représenter le PSG judo avec tous les autres qualifiés, mais nous sommes encore en train d’étudier la faisabilité d’y participer, avec l’absence de départ en garde installée et la proximité avec le Grand Prix de Tokyo qui aura lieu début décembre.