Sandrine Martinet engrange encore

Comme il y a un mois lors des Jeux mondiaux IBSA, la quadruple finaliste paralympique s’est parée de bronze cette semaine à l’occasion du Grand Prix de Bakou IBSA. Avec son lot de points lui permettant de pointer dorénavant à la deuxième place du classement planétaire de sa catégorie.

Directement qualifiée pour les quarts, la Parisienne entrait parfaitement dans sa compétition face à l’Indienne Kokila, qu’elle malmenait de ses petits balayages sur la jambe avancée avant de la contraindre à l’abandon sur une clé de bras. Le combat suivant la mettait aux prises avec l’Ouzbèke Lobar Khummarova, déjà croisée il y quelques semaines à Birmingham. Un nouveau duel intense qui débutait bien pour la Française, appliquée à attaquer la première pour faire tomber les sanctions dans le camp adverse. Ses techniques de sacrifice n’étaient pas loin de lui offrir une valeur technique mais, sur l’une d’elles, alors qu’elle cherchait à se décaler, elle se retrouvait sur le dos sans action flagrante de Khummarova. Le combat reprenait alors comme si de rien n’était, jusqu’à ce que l’arbitrage vidéo n’indique qu’il y avait waza-ari. Avec seulement trente secondes au compteur pour tenter de revenir au score, Sandrine Martinet tentait le tout pour le tout, enchaînant mouvement de hanche et fauchage intérieur, en vain. Elle se retrouvait donc reversée en petite finale, opposée à l’Allemande Isabell Thal qu’elle allait rapidement immobiliser au sol pour sécuriser sa place sur le podium.

Sandrine Martinet (septembre 2023)

« En l’absence de la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, en or lors des deux derniers championnats du monde, l’occasion était pourtant belle d’aller chercher la finale et l’or, souligne la combattante Rouge et Bleu. Mais l’essentiel était de nouveau prendre une médaille pour continuer de grimper au classement mondial pour coller le plus possible la leader pour en être écartée au tirage au sort lors des Jeux l’an prochain. Comme toujours, il y a encore des axes de travail à approfondir, notamment sur le plan mental où il faut que je parvienne à me libérer davantage. Si je n’ai pas très bien compris la décision arbitrale en demie, j’ai affiché une meilleure attitude une fois que j’étais menée. C’était trop tard, il faut vraiment que je parvienne à débuter mes combats comme ça, surtout que ça m’évitera bien souvent que leur issue ne soit assujettie à l’interprétation de l’arbitrage. » Prochaine sortie prévue début décembre désormais, à l’occasion du Grand Prix IBSA de Tokyo.