Romaric Yapi : « Paris, c’est comme une seconde famille ! »

Interviews

Comme chaque semaine, les médias du club retrouvent un ancien joueur passé par le Centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction les Pays-Bas, à Arnhem, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Romaric Yapi, qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.

Romaric, ton club formateur vient prendre de tes nouvelles. Comment vas-tu ?

« Quand le Paris Saint-Germain me contacte, ça va forcément bien. C’est un réel plaisir de voir que Paris est toujours derrière moi. C’est le club qui m’a fait grandir, j’ai donc une relation toute particulière avec lui. Ça va au-delà du football, ça représente une grande partie de ma vie. C’est comme une seconde famille ! J’ai considéré chaque entraîneur comme un père et mes coéquipiers comme des frères. Nous avons vécu beaucoup de bons moments tous ensemble. C’est gravé en moi pour toujours ! »

Justement, quels sont tes meilleurs moments vécus en Rouge et Bleu ?

« Il y a d’abord la toute première étape, à savoir ma signature à l’âge de douze ans. J’étais un supporter du club depuis tout petit, alors imaginez le rêve éveillé pour l’enfant que j’étais ! J’ai ressenti un sentiment de fierté, car j’ai rendu heureux mes proches. Même si tout n’a pas été simple au début à cause du rythme soutenu sur et en-dehors du terrain, je me suis accroché pour bien m’intégrer. De la préformation jusqu’au Centre de Formation, nous avions une équipe très compétitive avec les Yacine Adli, Claudio Gomes, Arthur Zagre, Loïc Mbe Soh, Timothy Weah... Tous nos efforts furent récompensés lorsque nous avons remporté le titre de champion de France U17, en battant l’AS Monaco (3-0) en 2017. Lorsque j’ai soulevé le trophée, j’ai pensé à tous les moments difficiles affrontés les années précédentes. En une fraction de seconde, tout était oublié ! C’était extraordinaire de vivre cela avec tous les Titis de la promotion 2000, car nous avions su créer une vraie relation d’amitié. Nous sommes toujours restés soudés dans les bons comme dans les moments les lus difficiles. Aucun d’entre nous n’a été mis de côté, notre solidarité fut notre grande force. »

Beaucoup d’observateurs des Titis se rappellent de tes très bons matches réalisés en UEFA Youth League. Au poste de défenseur latéral droit, toi l’attaquant de formation !

« C’est le coach Thiago Motta qui m’a changé de poste. La veille d’affronter Naples, il a demandé au groupe qui se sentait capable pour occuper le poste d’arrière droit. En rigolant, je lui ai dit que pour moi, ça le ferait bien. Le jour du match, il m’appelle au téléphone pour me dire qu’il était d’accord pour me titulariser à ce poste, en mettant en avant mes qualités de puissance et de vitesse. J’ai d’abord cru à une blague d’un coéquipier ! Une fois dans le vestiaire, j’ai lu mon nom en défense sur la composition affichée au mur. J’avoue avoir un peu paniqué, mais ça s’est finalement très bien passé. Depuis ce match, je n’ai plus jamais quitté ce poste de défenseur latéral droit. »

Il faut tout de même avoir une bonne dose de maturité pour faire face à ce type de décision ?

« Quand on fréquente un centre de formation, nous savons pourquoi nous sommes là. Nous avons tous un but bien précis. Automatiquement, on rentre dans le rang. Parfois on pleure, parfois on rit, mais au final nous sommes tous déterminés à l’idée d’atteindre nos objectifs. C’est vrai que de l’extérieur, nous pouvons paraître plus matures que d’autres jeunes du même âge, mais il est important de prendre du recul sur certaines situations pour que l’équipe reste compétitive. Chacun doit se mettre au service du collectif, c’est ainsi que j’ai avancé tout au long de mon cursus de formation. »

Transition toute faite. Sur quels plans as-tu le plus évolué depuis ton départ du Paris Saint-Germain ?

« Je gère mieux mes émotions et je prends de meilleures décisions sur le terrain. Avec les années, on gagne en maturité, on devient plus efficace dans tous les domaines. Le fait d’avoir joué en Angleterre et dorénavant aux Pays-Bas m’a aguerri sur le plan défensif. J’ai évolué dans différents système de jeu, ce qui me permet de m’acclimater plus facilement aux différents choix d’un entraîneur. J’ai conservé ma pointe de vitesse et mon agressivité dans les duels qui étaient mes points forts lorsque j’évoluais à Paris. »

Tu joues désormais en Eredivise au Vitesse Arnhem. Comment se passent tes débuts professionnels ?

« J’ai réalisé ma toute première saison chez les pros avec le Vitesse Arnhem avec qui j’ai disputé une vingtaine de matches. Plutôt encourageant ! J’ai découvert la coupe d’Europe, ce qui m’a permis d’accumuler de l’expérience. Pour l’instant, c’est une réussite. Pourvu que ça dure ! Je me suis très bien intégré dans ce club. J’ai tenté de me mettre au dutch, comme disent mes coéquipiers néerlandais, mais je crois que ce n’est pas pour moi ! Je vais me contenter de parler en anglais. Comme quoi les cours suivis au Centre de Formation me servent aujourd’hui. Thank You Paris ! »

PROFIL :

Date de naissance : 13 juillet 2000
Lieu de naissance : Évry (Essonne)
Poste : défenseur
Clubs successifs : Évry FC (2004 à 2012), Paris Saint-Germain (2012 à 2019), Brighton & Hove Albion FC (2019 à 2021), Vitesse Arnhem (depuis juillet 2021)
Palmarès avec les équipes de jeunes du Paris Saint-Germain : champion de France U17 (2017)