Romane Dicko : « Un bon entraînement pour l’an prochain »
Victorieuse en 2018, 2020 et 2022, c’est en grande favorite que Romane Dicko se présente sur ces championnats d’Europe de Montpellier, occasion parfaite pour se racheter après ses mondiaux de Doha manqués au printemps.
Te voilà à quelques jours de disputer ta compétition fétiche, sur laquelle tu n’as jamais connu la défaite en jeunes (un titre en cadettes et un autre en juniors) comme en seniors (trois médailles d’or). Te dis-tu que rien ne peut t’arriver encore cette fois-ci ?
Non, je demeure toujours aussi concentrée car on sait pertinemment que l’on n’est jamais à l’abri de glisser en judo. Après, je sais que j’arrive bien préparée, physiquement comme mentalement, et que je suis capable de prolonger encore un peu plus longtemps cette invincibilité. Ce serait d’ailleurs une bonne idée car ces championnats vont vraiment peser dans la balance pour la sélection olympique.
Personnellement, il t’a fallu digérer ces derniers mois ta contreperformance des championnats du monde, quelque chose d’un peu nouveau dans ta carrière. Comment as-tu rebondi ?
Cela n’a pas été chose aisée. J'ai dû mettre deux mois avant de revoir le match, parce que je n’étais mentalement pas prête avant. Les premières semaines, je ne voulais voir personne, pour ne surtout plus entendre parler de cette compétition. Il y a eu des larmes, de la remise en question, et puis il a fallu vite se remettre dedans puisque le Masters arrivait en août. Je voulais frapper un grand coup à Budapest pour ne pas laisser passer mes chances de qualification pour les Jeux. En gagnant, j’ai prouvé que ma mésaventure de Doha était anecdotique. On a tous le droit à l’erreur, mais pas plusieurs fois. Je fais donc tout mon possible pour que ça ne m’arrive plus.
À ce moment de la saison, te projettes-tu déjà sur les Jeux ?
Pour être sûre d’être sur le tapis olympique à Paris, il faut que chaque case soit cochée au préalable. Montpellier est la prochaine sur mon chemin, je suis donc rivée sur cette épreuve. Après, évidemment, les Jeux sont déjà dans toutes les têtes. Combattre devant le public français cette semaine va nous servir d’entraînement pour l’an prochain, et cela fait vraiment plaisir d’avoir cette opportunité-là. À moi de la saisir !