Romane Dicko stoppée d’entrée
Sans jamais parvenir à rentrer véritablement dans sa compétition, la tenante du titre des +78kg est tombée dans le piège tendu dès son premier combat par la jeune Italienne Asya Tavano. Rebond attendu dès son retour à l’entraînement pour éviter que la fin d’olympiade ne lui échappe.
S’il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agissait seulement que de ses deuxièmes championnats du monde en +78kg (elle avait par ailleurs disputé les championnats du monde Open de Marrakech en 2017, NDLR), la prestation du jour de Romane Dicko – défaite d’un waza-ari contre la médaillée de bronze européenne seniors 2022 – était forcément loin des minimas requis au regard de sa campagne victorieuse de Tashkent il y a sept mois.
« Honnêtement, je sais que je n’ai pas fait ce qu’il fallait, mais il va falloir analyser ce qui s’est passé pendant la préparation, car je me sentais pourtant très bien en arrivant à Doha, analysait sans fuir ses responsabilités la n°1 mondiale. Les voyants me semblaient au vert, et ça fait mal de tomber si tôt dans la journée. Je suis compétitrice, j’aime l’or, et cela faisait longtemps que ça ne m’était plus arrivé de repartir sans médaille d’une compétition. Ce serait une excuse facile de se dire qu’il vaut mieux chuter là qu’à Paris l’an prochain, ce n’est pas normal que je perde ce combat-là, de cette façon-là. »
« Au judo, lorsque le physique ne suit pas, tous les autres ingrédients en pâtissent également, que ce soit au niveau technique ou tactique, prolongeait Florent Urani, entraîneur du groupe élite. Il suffit de voir ceux qui gagnent depuis le début de la semaine, il n’y a pas que des montres physiques. Il va falloir rectifier le tir rapidement pour continuer de prétendre à une sélection olympique. »
Il y aura tout de même bien une deuxième médaille individuelle cette semaine au Qatar pour le PSG Judo puisque Teddy Riner (+100kg) a remporté ses cinq premiers combats du jour pour aller disputer cet après-midi sa douzième finale mondiale depuis 2007.