Romane Dicko renoue avec l’or

Deux semaines après sa médaille d’argent acquise à l’AccorArena de Paris, la double médaillée olympique a cette fois concrétisé sa domination par de l’or à Tel Aviv. La voici plus que jamais n°1 mondiale des +78kg.

Tête de série n°1 du tournoi israélien, Romane Dicko commençait directement sa journée en quart de finale, face à la modeste Brésilienne Camila Yamakawa. Une entrée en matière idéale puisque la Parisienne n’avait besoin que de dix petites secondes pour poser ses deux mains sur le judogi de son adversaire avant de l’envoyer sur le dos d’une technique de hanche. De quoi garder un maximum d’énergie pour son duel contre la Française Julia Tolofua, habituelle partenaire d’entraînement qu’elle connaît par cœur. « Vu que nous ne nous faisons jamais pas beaucoup tomber, je savais que ça allait durer, resitue la combattante Rouge et Bleu. Contrairement à ma finale de Paris, je ne me suis pas précipitée, en restant concentrée sur mon schéma pour gérer au mieux le combat et en sortir victorieuse. Nous y avons toutes les deux laissé des plumes, mais se retrouver derrière sur le podium fut très satisfaisant car nous nous entendons vraiment bien avec Julia. »  Après avoir vu sa compatriote rafler le bronze, Romane Dicko s’est en effet attachée à conclure elle aussi sa journée par un succès, au détriment de celle qui la talonne au classement mondial, la Brésilienne Beatriz Souza. « J’ai appréhendé la finale sans me soucier de qui me faisait face, mais avec la ferme intention de montrer que j’étais bien la patronne de la catégorie. Paris m’avait laissé un vrai goût d’inachevé, et je ne voulais pas connaître à nouveau cette situation. »

Romane  Dicko (février 2022) 4

Et sur une tentative de grand fauchage de son opposante à l’entame de la dernière minute du temps réglementaire, la Française trouvait le bon axe pour contrer l’attaque, arriver au sol en position favorable et conclure en immobilisation pour le titre. « Romane confirme qu’elle est déjà de retour à son meilleur niveau, note Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Elle avait déjà signé une belle prestation pour sa reprise à Paris, ce qu’elle a su rééditer en Israël avec beaucoup de sérénité et un judo bien structuré. Et quand le combat s’avère équilibré, comme en demi-finale, elle ne lâche rien et son intelligence fait la différence. Quand je la vois aborder ses combats, il se dégage beaucoup de charisme, je la sens prête à assumer ce statut de celle qui domine la catégorie. Et ce n’est que le début dans cette nouvelle olympiade ! »

En compagnie de Faiza Mokdar (-57kg) et Marie-Ève Gahié (-70kg), toutes deux en bronze à Tel Aviv, mais aussi d'Amandine Buchard (-52kg), Romane Dicko mettra la semaine prochaine le cap sur le Brésil pour un stage international avec l'équipe de France féminine, tandis que leurs homologues masculins s'envoleront pour la Mongolie.