Opération tête de série pour Riner et Khyar à Douchanbé
Les deux Parisiens médaillés des derniers championnats du monde de Doha ont mis le cap sur le Tadjikistan cette semaine afin d’aller glaner de précieux points en vue du classement olympique qui définira le tirage au sort cet été à Paris.
Au lendemain des quatre championnats continentaux (l’Océanie et les Amériques disputent le même championnat, NDLR) qui ont permis aux athlètes du monde entier de s’étalonner face à la concurrence locale, retour au circuit international en ce mois de mai qui s’annonce des plus intenses. Première étape de cette dernière ligne cette semaine avec le Grand Chelem de Douchanbé (Tadjikistan), suivi le week-end prochain de celui d’Astana (Kazakhstan) puis des championnats du monde d’Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis), dernier grand rendez-vous avant les Jeux.
Avec mille points promis aux vainqueurs sur les deux premiers tournois, contre deux-mille accordés aux champion(ne)s du monde, c’est la perspective de grimper dans la hiérarchie qui s’offre à ceux qui s’aligneront sur une ou plusieurs de ces étapes décisives. C’est pourquoi Walide Khyar, actuel quinzième à la ranking olympique – douzième si l’on ne garde qu’un seul représentant par pays, comme cela sera le cas aux Jeux – en -66kg et sélectionné pour les mondiaux, combattra ce vendredi à Douchanbé. Mieux classé de tous les concurrents de sa catégorie, il peut légitimement espérer remporter le premier Grand Chelem de sa carrière, lui qui reste sur une troisième place au Grand Chelem d’Antalya (Turquie) fin mars. Parmi ses principaux rivaux, il faudra notamment se méfier du Sud-Coréen An Baul, double médaillé olympique, et de l’Italien Elios Manzi, médaillé de bronze la semaine dernière aux championnats d’Europe de Zagreb.
Dimanche, le public pourra également se réjouir de voir en action Teddy Riner (+100kg), victorieux des Grand Chelems de Paris et d’Antalya en ce début d’année. Obstacles proclamés sur la route d’un douzième succès à ce niveau du Parisien, nous citerons l’Allemand Losseni Kone, croisé en quarts à l’Accor Arena, le Finlandais Martti Puumalainen, vainqueur du Masters et sacré champion d’Europe en 2023 et que Riner n’a jamais affronté en compétition, ou encore le Tadjik Temur Rakhimov, qu’il avait éparpillé en vingt-six secondes en demi-finale avant d’aller s’offrir son onzième titre mondial à Doha en mai dernier. Si ce dernier, tête de série n°1 du tournoi, se retrouve en finale et perd contre Riner, les deux hommes se retrouveraient à égalité parfaite en deuxième position du classement olympique.