Nicolas Mossion : « Continuer de grandir »

Les yeux déjà rivés sur l’année 2023, qui s’élance ce week-end avec le Grand Prix du Portugal, auquel prendront part cinq Parisiens, le responsable du haut niveau Nicolas Mossion prend le temps de revenir sur une année 2022 riche en succès pour le PSG Judo.

Romane Dicko (octobre 2022) 7

Que faut-il retenir de l’année écoulée ?
Si l’on prend 2022 dans sa globalité, il faut d’abord se féliciter d’avoir réussi à multiplier les performances, pour ne plus avoir de cas isolés comme par le passé. C’est la preuve que nous continuons de franchir des caps, saison après saison, en ne nous reposant jamais sur nos lauriers. Depuis que nous pouvons compter sur des équipes seniors compétitives, les objectifs collectifs nous tenaient vraiment à cœur, et le doublé aux championnats de France par équipes reste forcément un grand moment, dans la continuité de celui réalisé en Europa League en fin d’année 2021. Nous aspirions évidemment à mieux en Champions League – du bronze pour les féminines à la clé – où la concurrence est rude, mais ce n’est que partie remise. Chez les juniors, nous avons également réussi à maintenir notre place sur le podium au niveau national – premier club en individuel avec trois titres, troisième du par équipes masculins – malgré un effectif réduit que nous avons étoffé depuis, sans oublier la finale mondiale d’Arnaud Aregba, qui devenait deux mois plus tard champion d’Europe des moins de vingt-trois ans. Ajoutons à cela les trois finales européennes de Sofia (argent pour Amandine Buchard, or pour Marie-Ève Gahié et Romane Dicko), le bronze d’Amandine et l’or de Romane aux mondiaux de Tashkent, et toutes les médailles obtenues sur le circuit international seniors pour bien voir que nous répondons à chaque fois présent. C’est une véritable évolution que nous allons tenter de pérenniser cette année.

Comment expliquez-vous cette belle dynamique ?
Je pense que notre structuration nous permet aujourd’hui d’accompagner de manière efficiente nos athlètes, avec qui nous avons su bâtir un climat de confiance indispensable pour performer à haut niveau. En fonction de chaque projet, tout est mis en place pour que nos combattants se présentent dans les meilleures conditions à chaque sortie. Le plus dur reste de confirmer compétition après compétition, comme a dernièrement su le faire Alpha Djalo en montant sur les podiums du Grand Chelem du Japon et du Masters de Jérusalem en décembre dernier.

Alpha Djalo (décembre 2022) 4

Avec de nouveaux championnats du monde seniors qui se profilent dans moins de quatre mois au Qatar, quelle est l’ambiance de travail actuellement ?
Tout s’est bien remis en route après les fêtes de fin d’année, et nous avons tous hâte d’entrer dans cette série de grands tournois internationaux (un Grand Prix et cinq Grand Chelems au programme entre fin janvier et début avril, NDLR) qui va très vite nous amener aux mondiaux de Doha. Là-bas, si nous ne devons pas changer notre approche de travail avec celles et ceux qui seront sélectionnés, nous essaierons de tirer du positif du lien qui existe entre le Paris Saint-Germain et le Qatar, comme si nous allions combattre à domicile.

Ce qui sera déjà le cas lors du Grand Chelem de Paris début février, avec onze athlètes du club sélectionnés avec l’équipe de France, mais aussi Messaoud Redouane Driss, champion d’Afrique et vainqueur des Jeux méditerranéens pour l’Algérie en 2022…
Effectivement, il nous semblait cohérent, dans notre logique de rayonner à l’international, de créer certaines passerelles nouvelles. Redouane est un jeune en devenir et, si nous pouvons nous inscrire dans un partenariat durable avec lui, cela sera bénéfique pour tout le monde. Nous allons lui apporter notre aide tandis que lui va rendre encore meilleur notre tapis. Il est le premier à nous rejoindre, mais certainement pas le dernier. Le développement de la section passe par ce type d’initiatives, comme les liens que nous commençons à tisser avec le Club Omnisports de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, ou encore l’arrivée au club de Sandrine Martinet, référence incontournable du para-judo français, et de Nacer Zorgani, tous les deux sélectionnés aux derniers championnats du monde de para-judo (Sandrine avait atteint la finale des J2 -48kg, NDLR). C’est tous ensemble que nous allons continuer de grandir et de progresser pour marquer l’histoire de la section.

Sandrine Martinet (novembre 2022) 1

Dans cette optique, quelle place possèdent les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 ?
Nous n’allons pas le cacher, les Jeux de Paris vont figurer au sommet de nos priorités d’ici l’été 2024. C’est déjà demain en fait, et tout doit être pensé pour être encore meilleur qu’aujourd’hui ! 2023 va constituer notre rampe de lancement, et j’espère que notre noyau de médaillés à l’international va continuer de s’élargir, comme ce fut le cas l’an passé.