Nasser Nechar : « Difficile de refuser le PSG et son projet »

Membre de l’équipe victorieuse de la première coupe d’Europe de l’histoire du PSG, Nasser Nechar a aussi pu compter sur le club pour sa reconversion dans le monde professionnel. Le voilà désormais trésorier de la FFJudo pour l’olympiade à venir.

« C’est après les Jeux de Barcelone de 1992 que j’ai rejoint le PSG, sur l’instigation de Thierry Rey. J’étais alors à Maisons-Alfort, mais la proposition me plaisait. Il y avait une grosse équipe, avec Cécile Nowak par exemple qui venait de gagner les Jeux olympiques en battant la Japonaise Tamura-Tani en finale. J’aimais bien Toto (Philippe Taurines) et « Gitan » (Philippe Demarche), c’était toujours un peu la récré avec eux ! Quant à Bertrand Amoussou, on était en dortoir ensemble au Lycée Michelet, avec Christophe Gagliano aussi. Pascal Tayot l’avait fréquenté un an avant nous.  Il y avait un projet de professionnalisation de notre statut, une entrée dans un club multisports ambitieux, c’était difficile de refuser ça. Je ne l’ai jamais regretté. C’est d’ailleurs amusant, et exemplaire de cette aventure je crois, de voir que la juriste qui nous faisait nos contrats à l’époque est aujourd’hui secrétaire générale du groupe beIN, et toujours membre de l’association PSG.
Il y avait à l’époque le grand Orléans, le Racing… cela nous a forgé des souvenirs d’équipe magnifiques. Thierry Rey était jeune, très proche de nous, et il y avait les étrangers qui nous avait rejoints. S’entraîner avec eux, c’était très intéressant humainement. Le grand moment sportif, sur lequel j’étais en doublon avec Christophe Brunet, c’est notre victoire en Coupe d’Europe contre le mythique club allemand d’Abensberg. J’ai été une nouvelle fois champion de France en novembre 95 (pour un total de sept podiums nationaux seniors, dont trois titres, au cours de sa carrière, NDLR), mais je me suis pété juste avant les Jeux d’Atlanta 96. Le club m’a beaucoup soutenu… Si j’ai passé un palier avec le PSG, c’est aussi par l’aide qu’ils m’ont apporté pour mes études et mon entrée dans le monde professionnel. Alors que j’étais encore actif sur le tapis, j’ai travaillé en alternance dans la structure du club, j’ai fait un stage en contrôle de gestion, où j’avais accès au budget, c’était très formateur. Grâce au PSG, j’ai aussi travaillé comme n°2 au sein d’une filiale de Canal+.

J’ai toujours été proche du PSG et mon lien avec ce club, outre l’aventure sportive de ma jeunesse, c’est Djamel Bouras, que j’ai épaulé dans sa volonté de faire renaître la structure voilà trois ans maintenant. Je l’ai connu à dix-sept ans à Épinay-sous-Sénart, il débarquait de Givors. On a été partenaire dans ce PSG première époque. Sur mon championnat d’Europe, il m’a accompagné pas à pas. On s’est parlé en dehors et on est toujours resté en contact. J’ai travaillé pour Décathlon, treize ans pour Carrefour, je suis désormais directeur financier d’une fondation qui s’occupe d’addictions et qui regroupe environ mille-sept-cents associations, avec un budget de cent-dix millions d’euros… soit plus de trois fois celui de la fédération française de judo.
En ayant choisi de m’engager aux côtés de Stéphane Nomis, ancien du PSG Judo lui aussi et qui a su convaincre le monde du judo français de l’élire à la présidence de la fédération française de judo, j’aborde désormais une nouvelle étape de ma vie. Un énorme travail nous attend. »

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