Mazzarino au pied du podium, Haymé vite stoppée

Opposée d’entrée à une ancienne médaillée nationale, Lila Mazzarino (-78kg) ne manquait pas ses débuts dans la compétition, opportuniste pour envoyer son adversaire, en perte d’équilibre, sur le flanc et inscrire un waza-ari qui lui permettait d’avancer dans le tableau. Elle se retrouvait alors face à Sama Hawa Camara, huit médailles nationales en neuf ans et de retour dans sa catégorie de prédilection après deux ans en lourdes. Un duel de puissantes qui tournait, en deux temps, à l’avantage de l’aînée, qui filait ensuite en demi-finale, offrant l’opportunité à Lila Mazzarino de se relancer par le biais des repêchages. Une seconde chance qu’elle saisissait pleinement en remportant trois combats de rang, avec une autorité retrouvée qui lui permettait de disputer le combat pour le bronze contre Océane Zatchi Bi, finaliste il y a un an.

Malheureusement pour la néo-Parisienne, une erreur de placement la privait d’un second podium national seniors consécutif. « C'est une jeune qui vient d'arriver chez nous, qui est très prometteuse, qui travaille et qui apprend, resituait Damiano Martinuzzi, entraîneur principal de la section, à la descente du tapis. Elle s’était fixée pour objectif de devenir championne de France, avec la pression qui va avec. Une fois qu’elle a perdu son premier combat, elle s’est de nouveau engagée comme si elle n’avait rien à perdre, et on a tout de suite vu la différence. Sur sa petite finale, il n’y a rien à regretter parce qu’elle s’engage à fond dans son combat. Elle va apprendre de cette défaite. »

Attendue après ses deux succès au Grand Prix de Zagreb et au Grand Chelem d’Abou Dhabi depuis la rentrée, Coralie Haymé (+78kg) n’aura quant à elle pas su trouver le bon tempo pour entretenir cette bonne dynamique, se retrouvant éliminée aux pénalités dès son premier combat. « Même si je sais que les championnats de France restent une épreuve très stressante, opposant des athlètes qui s’entraînent ensemble à longueur d’année, il s’agit d’une étape incontournable à passer pour pouvoir prétendre à disputer des tournois à l’international, puis aux championnats de référence, analysait Damiano Martinuzzi. On sait aussi que le niveau français en +78kg est très relevé par rapport au circuit mondial et, dans ce contexte, ce qu’a proposé Coralie n’était pas suffisant. Il y a des choses à travailler sur le plan mental pour ne pas reproduire ce genre de contre-performance à l’avenir. »

Le PSG Judo termine donc ces championnats de France 2024 avec deux médailles, dont le titre pour Faiza Mokdar (-57kg) qui a d’ores et déjà validé son billet pour le Grand Chelem de Paris 2025, où elle tentera de signer une deuxième victoire consécutive après sa magnifique performance de février dernier.