Marie-Ève Gahié : « Je peux le refaire »

Pour les huitièmes championnats d’Europe seniors de sa carrière, la -70kg parisienne se présente avec sa couronne de 2022 à défendre. Un beau challenge devant ses proches et le public tricolore.

L’approche est-elle différente du fait que tu sois la tenante du titre ?
Honnêtement, non, ça ne change rien. Mais c'est vrai que c'est un challenge personnel. Être tenante du titre me donne confiance et me permet de me dire que je peux le refaire si je reste bien concentrée. Après, ça ne modifie pas ma manière d’aborder la compétition. Ça reste un championnat qu'il faut prendre très au sérieux et ça va bien se passer.

Qui plus est aux championnats d’Europe, probablement l’épreuve continentale la plus relevée au monde. Est-ce une autre ambiance par rapport aux autres compétitions du circuit international ?
Il ne manque que quelques filles pour faire un championnat du monde, c'est vrai. Le niveau est toujours là sur les championnats d’Europe. Ajoutons à cela la donnée qu’ils se disputent en France et tous les ingrédients sont là pour donner un peu de saveur à ce rendez-vous. Je sais que ça va mettre une pression, mais de manière positive. Je me dis que, comme d'habitude lors du Grand Chelem de Paris, il va y avoir ma famille et mes amis, et que je vais prendre du plaisir à être à la maison pour combattre.

Marie-Ève Gahié (mai 2023)Que représente pour toi les championnats d’Europe ?
J'en ai de bons souvenirs, même si je ne suis pas tout le temps rentrée à la maison avec une médaille. Et puis il y eu les derniers à Sofia (Bulgarie), qui se sont très bien terminés avec la victoire. Depuis ma première sélection aux Jeux européens de Bakou en 2015, ce sont beaucoup d’expériences sur lesquelles je peux construire pour me projeter sur la suite.

Comment envisages-tu cette année pré-olympique ?
Même si les Jeux se rapprochent et focalisent l’attention, je ne dévie pas de ma trajectoire : je prends étape après étape, donc ce championnat en premier. On va d'abord faire ce qu’il faut pour être sélectionnée pour les Jeux et après on verra. Mais on se projette forcément dans un coin de la tête.