Les féminines s’offrent du bronze en Champions League

Après une défaite en demi-finale contre les futures championnes, l’équipe menée par la championne du monde 2022 Romane Dicko s’est ressaisie pour s’inviter sur le podium à Gori. Septième place pour les masculins, vaincus par les médaillés d’or et de bronze.

Parfaitement entrées dans leur compétition, les championnes de France 2022 débutaient sur un solide succès (4-1) contre les Serbes de l’Étoile Rouge de Belgrade, avant de dominer les tenantes du titre du Galatasaray Istanbul (3-2) pour rallier le dernier carré, face à l’US Orléans Loiret JJ.

Romane Dicko (novembre 2022)

Mélanie Vieu, vice championne de France des -48kg et promue titulaire en -52kg suite au forfait d’Amandine Buchard, allait chercher le premier point en contrant au golden score Astride Gneto, victorieuse du Grand Chelem d’Abou Dhabi fin octobre et cinquième mondiale. Faiza Mokdar (-57kg) se faisait ensuite dominer aux pénalités par Priscilla Gneto, avant que le duel des renforts étrangers n’échappe à la Canadienne Beauchemin-Pinard, vice championne du monde début octobre à Tashkent, immobilisée par la Britannique Lucy Renshall, numéro 1 mondiale des -63kg.

Au pied du mur, Marie-Ève Gahié (-70kg, photo ci-dessus) ne parvenait malheureusement pas à prendre le meilleur sur sa rivale nationale Margaux Pinot, pénalisée à trois reprises par l’arbitre. Un revers 2-3 – Romane Dicko réduisait le score sans trembler – qui les envoyait directement en petite finale, face à l’ES Blanc-Mesnil. Un remake de la dernière finale des championnats de France que les Parisiennes allaient de nouveau remporter, portées par une Marie-Ève Gahié expéditive sur son grand fauchage extérieur (victoire en six secondes), une Romane Dicko trop solide pour la vice championne olympiques des -78kg Madeleine Malonga, et une Mélanie Vieu (photo ci-dessous) opportuniste pour plaquer la championne de France 2022 des -52kg Julie Weill-dit-Morey.

Mélanie Vieu (novembre 2022) 1

Pour donner encore un peu plus d’ampleur au score, Faiza Mokdar scellait la victoire des siennes en fauchant astucieusement la Belge Mina Libeer. « Nous loupons vraiment le coche en demi-finale puisque Mélanie crée l’exploit sur le premier combat, regrette Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Avant que Romane n’entre en piste, nous misions forcément sur au moins un succès de nos trois combattantes précédentes. C’était une occasion d’entrer en finale qu’il ne fallait pas manquer, et le bronze finalement obtenu est occulté par cette frustration et ce sentiment qu’il y avait de la place pour faire beaucoup mieux. »

Alpha Djalo (novembre 2022)

Pas favorisés par le tirage au sort, les masculins ont quant à eux débuté leur journée face à la formation géorgienne du JC Fighter Tbilissi, comptant notamment dans ses rangs le champion du monde 2022 Tato Grigalashvili (-81kg) ou le vice champion olympique 2021 Guram Tushishvili (+100kg). À 0-1 après le revers initial de Luca Otmane, Alpha Djalo faisait bien douter le premier pendant plus de six minutes, mobile et volontaire pour mener la bataille de garde, mais s’inclinait sur un corps-à-corps en début de séquence. Le second, sur une action illicite qui aurait pu valoir son exclusion, se jouait sur le gong de Teddy Riner, et obtenait le troisième point fatidique, après le succès du renfort rouge et bleu Davlat Bobonov entretemps.

Teddy Riner (novembre 2022)

Les Parisiens s’inclinaient 4-1, et se retrouvaient reversés en repêchages contre les Espagnols du JC Stabia pour espérer décrocher le bronze au bout du compte. Après deux combats gagnés par Teddy Riner et l’Italien Manuel Lombardo, le score était à 2-2 avant le cinquième et dernier affrontement, qui voyait le Turc Vaydat Albayrak disposer d’Alpha Djalo sur son uchi-mata. « Beaucoup de déception là encore car nous avions une équipe complète pour rivaliser avec les autres formations engagées, ajoute Nicolas Mossion. L’apport de nos renforts n’a pas été celui escompté, cela n’a pas aussi bien matché que l’an passé pour l’Europa League. La proximité avec les championnats du monde fait peut-être partie des explications que nous allons devoir analyser, mais ne nous cherchons pas non plus d’excuse non plus. Nous allons nous appuyer sur le positif pour continuer d’avancer et revenir plus forts l’an prochain. »

La semaine prochaine, direction Tokyo et le dernier Grand Chelem de l’année pour Mélanie Vieu (-48kg), Faiza Mokdar (-57kg) et Alpha Djalo (-81kg).