Le PSG Judo s’associe à Pointe-à-Pitre

Mis en place depuis août dernier, le partenariat entre le PSG judo et le Club Omnisports Pointe-à-Pitre s’est concrétisé il y a quelques semaines pour dix jeunes Guadeloupéens qui ont pu profiter d’une semaine d’entraînements et de compétition en métropole.

« La plupart des jeunes judokas guadeloupéens partent très tôt en métropole. Résultat, le taux d’échec avoisine les quatre-vingt-dix pour cent et ces athlètes, pourtant talentueux, arrêtent le judo. » Devant cet implacable constat, Jimmy Guillou, professeur du Club Omnisports Pointe-à-Pitre et désormais responsable de la section guadeloupéenne du PSG judo, ne cache pas ses attentes entourant la collaboration entre les deux entités. « L’objectif affiché est de former et de laisser mûrir nos jeunes en Guadeloupe dans une logique de continuité, tout en leur offrant l’occasion de combattre en métropole, et d’accéder à de meilleures infrastructures. » Le responsable du haut niveau du PSG judo Nicolas Mossion complète : « Mieux que quiconque, Jimmy a conscience de ces problématiques, et a vu beaucoup de jeunes Guadeloupéens faire cette erreur. Or, nous savons depuis des années que la Guadeloupe est une terre de judokas, rien qu’avec l’exemple de Teddy Riner, et nous avons donc eu l’idée de créer une passerelle, via des actions en commun que nous allons mettre en place. Nous l’accompagnons dans ce projet et renforçons par la même occasion notre effectif. » Dans un premier temps, une dizaine de judokas pointois sont désormais licenciés dans la section guadeloupéenne du Paris Saint-Germain judo.

CO Pointe-à-Pitre (octobre 2022) 1

Deux mois après l’officialisation du partenariat, dix néo-Parisiens réalisaient ainsi leur premier voyage en métropole sous les couleurs Rouge et Bleu, pour une semaine consacrée au judo. « Nous avons enchaîné le tournoi cadets/juniors de Nogent-sur-Oise avec trois jours de stage au même endroit en début de semaine. Puis l’Institut du judo nous a accueillis le temps d’un entraînement en compagnie des équipes de France, et nous avons terminé cette semaine en partageant une séance technique avec les autres combattants parisiens, détaille Solise Baugé, médaillée de bronze (-70 kg) lors des derniers championnats de France cadets et victorieuse dans l’Oise. Une semaine pleine de judo, mais c’est ce que nous sommes venus chercher. » Éliminé en huitième de finale à Nogent-sur-Oise puis blessé à l’entraînement, Jérémy Vespasien ne perd pas une miette de l’entraînement technique qui se déroule devant lui. « Je suis en deuxième année de cadets, et intégrer le PSG Judo représente une réelle fierté. Avant d’espérer prétendre au haut niveau, il faut continuer de progresser et surtout profiter de ces expériences en métropole. » Et celles-ci s’annoncent multiples, puisque la section guadeloupéenne combattra en moyenne une fois par mois lors de tournois métropolitains. « Au même titre que tous nos licenciés, ce partenariat couvre les compétitions et les actions sportives du groupe. Le club avait pour projet de créer un réseau de clubs partenaires, et cela se met en place au fur et à mesure », souligne Nicolas Mossion.

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Si le groupe se restreint pour le moment aux seuls cadets et juniors, son extension aux minimes est loin d’être exclue. « Ce partenariat s’inscrit aussi dans une sorte de cursus. Aujourd’hui, ces jeunes s’entraînent en Guadeloupe, mais si demain ils peuvent intégrer l’INSEP, l’idée est de faciliter leurs conditions d’accueil sur Paris. C’est un projet qui tient à cœur à Djamel Bouras, président de notre section judo, car cela rentre dans un cadre de formation, précise Nicolas Mossion. Le PSG judo, ce n’est pas uniquement le haut niveau et, pour créer une identité de club forte, le développement de la formation, pour construire les champions de demain, est essentiel. C’est le sens dans lequel nous allons nous diriger avec ce partenariat, qui va en appeler d’autres. »