Le Paris Saint-Germain et la finale de la Coupe de France : 1re partie (années 1980)

La Coupe de France : une tradition française certes, mais à l’accent parisien prononcé ! Samedi, face à Rennes, le club de la capitale disputera sa 17e finale dans l’épreuve, et tentera surtout de soulever pour la 13e fois ce si prisé trophée, en tant que recordman dans la compétition (12 titres à ce jour). D’ici au Jour J, PSG.FR remonte le temps et retrace les finales jouées par les Rouge et Bleu, au fil des décennies. Aujourd’hui, focus sur les années 1980, marquées par trois épisodes...

Acte 1 - 15 mai 1982, au Parc des Princes : Paris Saint-Germain - AS Saint-Étienne (2-2 a.p., 6 t.a.b. à 5)

Bien qu’à la maison, le Paris Saint-Germain ne part pas avec la faveur des pronostics à l’occasion du tout dernier match de Michel Platini avec les Verts, avant de traverser les Alpes et de rejoindre la Juventus. Et pourtant, cette affiche fera date, puisque le club de la capitale va remporter son premier titre majeur, au terme d’une finale riche en rebondissements. Toko, buteur parisien à l’heure de jeu (58e), sera imité par Platini (76e), qui envoie alors les Stéphanois en prolongation. Portée par son maître à jouer emblématique (Platini donne l’avantage aux Verts à la 99e minute), l’ASSE pose une main et quatre phalanges sur le trophée… mais un autre international, lui aussi passé par le Forez, va alors signer un comeback retentissant pour les Parisiens : Dominique Rocheteau (égalisation à la… 120e minute) ! Le Parc est en apnée et le temps s’arrête lors de la séance des tirs au but, lorsque Jean-Marc Pilorget transforme le 6e penalty de la série parisienne ! Ivre de bonheur, le peuple rouge et bleu envahit le gazon et Francis Borelli embrassa lui la pelouse à pleine bouche ce soir-là ! 37 ans plus tard, ce geste est resté gravé dans la mémoire collective. Indélébile, à plus d’un titre…

Acte 2 - 11 juin 1983, au Parc des Princes : Paris Saint-Germain - FC Nantes (3-2)

13 mois plus tard, bis repetita puisque la Coupe prolonge son bail dans la capitale ! Là encore, le spectacle est à la hauteur de l’enjeu. Il faut dire que, sur le papier, l’affiche promettait. Les Nantais, sacrés champions de France, réalisent une saison exceptionnelle et semblent se diriger vers le doublé, après le but incroyable du « Brésilien » des Canaris, José Touré (Nantes mène alors 2-1 au repos). Un bijou donc, mais le Paris Saint-Germain a aussi son joyau : Safet Susic, qui égalise après un exploit personnel (65e), avant d’offrir le but de la victoire à Toko, décidément sublimé en finale (82e). 5 buts et du génie par séquences : le Parc a été gâté. Comblé surtout, au moment où Dominique Baratelli (capitaine après la sortie sur blessure de Bathenay) soulève le trophée !

Acte 3 - 8 juin 1985, au Parc des Princes : AS Monaco - Paris Saint-Germain (1-0)

Cette fois, Safet Susic ou Toko se heurteront au Rocher monégasque, ou plutôt au mur Jean-Luc Ettori, inspiré dans la cage de l’ASM. Dans cette 68e finale du nom, les joueurs de la Principauté profiteront d’un coup de billard pour tromper la vigilance de Jean-Michel Moutier, dès le premier quart d’heure (Genghini, 14e). Avec le brassard parisien ce soir-là, Luis Fernandez ne brandira pas de trophée pour embraser le Parc. Patience Luis, le vent tournera…

 

La suite de cette saga Coupe de France sera à retrouver jeudi, avec un zoom sur les années 1990 (3 finales parisiennes, 3 succès)…