Kelvin Ray enchaîne au Portugal

Trois semaines après des championnats de France juniors où le PSG Judo avait terminé en tête du classement des clubs avec quatre finalistes sur cinq engagés, que les jeunes Parisiens repartaient à l’action. Direction Coimbra et le Portugal pour le premier tournoi sélectif de l’année avec l’équipe de France juniors. Quatre combattants du club étaient du voyage : le champion de France des -60kg Kelvin Ray, les vice champions de France des -66kg et -81kg Alexis Renard et Émeric Delepine, mais aussi le vice champion de France seniors 2022, Manoah Dumont, qui reprenait la compétition après avoir été opéré d’une pubalgie en fin d’année dernière.

Un tournoi de bon niveau lors duquel Ray (photo ci-dessus) tire son épingle du jeu en remportant la médaille de bronze après cinq combats. Le vice champion du monde cadets 2022 ne s’incline qu’en demi-finale, face à l’Espagnol Luis Barroso Lopez, futur vainqueur. Moins de réussite pour les autres Parisiens : Renard et Dumont sont éliminés en huitièmes, respectivement battus par le Kazakhstanais Nursultan Zaizagaliyev (tête de série n°1 de la compétition) et le Letton Patrik Kalnins, qui ne parvenaient pas à les repêcher ensuite. Delepine, de son côté, est battu par l’Autrichien Bernd Fasching, futur vainqueur du tournoi, au deuxième tour. Le -81kg parisien remporte alors son premier combat de repêchages avant de devoir céder face à l’Ukrainien Igor Tsurkan, qui finira en bronze. « Kelvin n’était pas dans un grand jour, explique Julien Boussuge, responsable du groupe juniors au sein du club. Mais il a cette capacité rare à savoir répondre toujours présent, y compris quand les circonstances ne lui sont pas favorables. Après son titre national il y a trois semaines, Kelvin continue à engranger. En -66kg, Alexis réalise deux superbes premiers combats mais fait une petite erreur contre le Kazakhstanais. Manoah était pour sa part clairement en manque de repères puisque sa dernière compétition remonte à début novembre, lorsqu’il avait fini en argent aux championnats de France seniors. Enfin, concernant Emeric, ce dernier doit continuer à engranger de l’expérience à l’international. Ce n’était que sa deuxième compétition à ce niveau après ce même tournoi de Coimbra la saison dernière. Et puis, il a pour lui de perdre sur deux médaillés. Il n’y a donc rien d’alarmant. »

Prochain rendez-vous pour les moins de vingt-et-un ans dès le week-end du 15 et 16 avril prochains avec la coupe européenne juniors de Pologne où, outre les quatre combattants alignés au Portugal, s’ajouteront le vice champion de France des -55kg Thibault Demarinis et Jason Okoye (-81kg), troisième de la coupe européenne juniors de Bosnie il y a dix jours.
Du côté de la Géorgie, Mélanie Vieu (-48kg) et Arnaud Aregba (-81kg, photo ci-dessus) participaient quant à eux au Grand Chelem de Tbilissi. La première, engagée avec l’équipe de France, savait son tirage au sort difficile puisqu’elle affrontait dès le premier tour la Mongole Narantsetseg Ganbaatar, dixième mondiale et cinquième au Masters et au Grand Chelem de Tel Aviv il y a un mois. Après huit minutes et dix-neuf secondes d’un combat acharné, la vice championne de France 2022 était sanctionnée d’une troisième pénalité synonyme d’élimination. Ganbaatar terminera la journée en bronze. Le lendemain, Arnaud Aregba, vice champion du monde juniors et champion d’Europe -23 ans l’année dernière, réalise un parcours satisfaisant, prenant une très encourageante septième place, son meilleur résultat à ce niveau de compétition. En tableau, il bat notamment l’Azerbaïdjanais Eljan Hajiyev, vingtième mondial et médaillé d’argent au Grand Prix du Portugal au début de l’année, avant d’échouer d’un rien contre le Géorgien Dimitri Gochilaidze, dans un combat intense où les deux hommes auront marqué waza-ari avant que le local ne force la décision au golden score. En repêchages, le Moldave Victor Sterpu, champion d’Europe 2020, contrait le Parisien sur ura-nage (projection par le dos, NDLR). Un avantage qu’Aregba ne parvenait malheureusement pas à remonter. « Si l’on analyse cette compétition sur un plan purement comptable, cela n’a rien d’exceptionnel, débute Florent Urani, entraîneur haut niveau. Reste que sur le plan judo, il y a beaucoup de choses intéressantes. Mélanie finissait avec ce Grand Chelem un gros bloc de compétitions (Grand Prix du Portugal, Grand Chelem de Paris, de Tashkent et donc de Tbilissi). Il y a eu d’excellentes séquences face à la Mongole, qui est une cliente du circuit puisqu’elle fait partie du top 10 et qu’elle finit médaillée à la fin de la journée. Toutefois, il manque encore des choses au niveau de la prise de risque et de la finition de ses attaques. On va pouvoir travailler cela tranquillement. Pour Arnaud, il y a à la fois de la satisfaction et de la frustration car je pense qu’il pouvait espérer mieux, surtout en battant brillamment la tête de série de son quart de tableau, l’Azerbaïdjanais Hajiyev. Il loupe le coche contre le Géorgien en quarts. Mais il a montré de vrais progrès au kumikata (la garde, NDLR) et dans la concentration, même s’il lui arrive d’être un peu moins bien sur une ou deux séquences. Il va enchaîner directement avec le Grand Chelem de Turquie le week-end prochain. »

Un dernier Grand Chelem sur la route des championnats du monde de Doha (7-14 mai) auquel participeront également cinq mondialistes parisiens à partir de vendredi : Amandine Buchard (-52kg), Marie-Ève Gahié (-70kg), Romane Dicko (+78kg), l’Algérien Messaoud Redouane Dris (-73kg) et Alpha Djalo (-81kg).