Judo total en Asie centrale

Après une première étape japonaise à l’université de Tsukuba, les champions de France 2019 Hugo Metifiot, Eniel Caroly et Tanou Keita, ainsi que les médaillés Israil Dakayev et Yhonice Goueffon, ont pris la direction du Kazakhstan en fin de semaine dernière. Pour quinze jours de stage au centre national d'entraînement, situé non loin de la capitale Almaty.

« Autour du centre d'entraînement ? Des montagnes, de la plaine, du vide. En fait, il est planté au milieu de nulle part ! Le wifi n'est pas top (rires) mais le centre national est ultra moderne et très agréable » décrit, vingt-quatre heures après son arrivée dans ce pays d'Asie centrale, le -73kg Hugo Metifiot. Sur le tapis aussi, la donne n’est pas la même comparé au quotidien de l’INSEP ou aux deux semaines passées dernièrement au Pays du Soleil-Levant. « Contrairement au Japon, les Kazakhstanais cherchent beaucoup le corps-à-corps. Ils s'engagent à fond, avec un judo moins conventionnel. Ils sont très chambreurs aussi ! L'ambiance est excellente et on rigole bien, avant et après l'entraînement, avec eux », confie Tanou Keita, titré en mi-lourds (-100kg) début mars.

Chaque jour, lui et ses compères du PSG Judo retrouvent ainsi une cinquantaine de combattants locaux. « Les séances sont beaucoup plus légères qu'au Japon, avec cinq à six combats debout maximum, mais avec une très grosse intensité, présente le -90kg Eniel Caroly. Dès l'échauffement, c’est très physique, avec beaucoup d'exercices gymniques et de tonicité, qui nous permettent d’être bien chauds lorsque nous attaquons les combats. Et comme nous ne nous entraînons que l'après-midi, le matin est consacré à la préparation physique ou à de la technique judo, avec des séances de répétition qui peuvent durer jusqu’à deux heures et demie. »

Retour en France prévu en fin de semaine avec, en ligne de mire, le premier tournoi de sélection en vue des championnats d'Europe et du monde. Il aura lieu à Malaga, en Espagne, les 18 et 19 mai prochains.