Jonathan Calderwood : «Une très bonne saison»

Le Grounds Manager du Paris Saint-Germain revient sur la saison 2018-2019 et se penche sur les prochaines échéances : la Coupe du Monde Féminine de la FIFA France 2019 et la tournée de l’équipe première en Chine.

Jonathan, comment jugez-vous l’état de la pelouse du Parc des Princes lors de cette saison ?
« Mon plus grand défi en arrivant à Paris, après avoir réalisé toute ma carrière au Royaume-Uni, était de faire face aux températures élevées en été. Je ne m’y attendais pas. J’avais conscience qu’il faisait plus chaud en France qu’en Angleterre, mais je ne m'attendais pas à cette chaleur extrême en été. Les gens ne le savent peut-être pas mais notre plus grand challenge ici, au Parc des Princes, est que chaque année à la fin de la saison, nous enlevons toute l’herbe du terrain et cultivons un nouveau terrain. Nous avons normalement sept ou huit semaines pour développer une nouvelle pelouse. Mais au cours des dernières années, les températures très élevées à Paris, et plus particulièrement dans le Parc des Princes, ont rendu les choses très difficiles. Le terrain n'a peut-être pas été parfait lors des deux ou trois premiers matches à domicile mais, une fois arrivé en septembre, il était parfait. Nous avons réalisé une très bonne saison. »

Cet été, un nouveau défi se présente avec la Coupe du Monde Féminine…
« Normalement, à cette période de l’année, nous enlevons le gazon et ensemençons pour le début de la saison du Paris Saint-Germain. Nous allons prendre du retard en raison de la Coupe du Monde. Participer à ce grand évènement est une excellente expérience pour l'équipe et pour moi. Cela modifie un peu notre méthode de travail, mais nous travaillons comme si c’était pour le Paris Saint-Germain, en maintenant le plus haut niveau possible. Peu importe de travailler pour l’équipe première, l’équipe féminine ou les équipes de jeunes, nous préparons toujours le terrain de la même manière. Notre saison est simplement plus longue que d’habitude et nous avons moins de temps pour changer les choses. Nous n’aurons que cinq semaines pour développer le nouveau terrain, et c’est un énorme défi pour l’équipe et pour moi. »

Comment l’équipe aborde-t-elle cette compétition ?
« La Coupe du Monde Féminine sera très intense, avec sept matches ici en trois semaines et des séances d’entraînement. La France joue le premier match du tournoi ici contre la République de Corée, ce qui signifie également la cérémonie d'ouverture et toutes les répétitions qui l'accompagnent. La semaine qui précède le premier match est un défi de taille avec la cérémonie d’ouverture, les enfants portant les drapeaux, les arbitres testant également la VAR… Les trois semaines à venir constituent don cun énorme défi, mais nous sommes confiants sur le fait d’avoir un terrain fantastique lors de tout le tournoi. »

Et ensuite, place donc à une nouvelle pelouse…
« Le dernier match de la Coupe du Monde au Parc aura lieu le vendredi 28 juin, un quart de finale. Nous enlèverons la pelouse complètement dès le lendemain, nous l'ensemencerons à partir de zéro et nous n'aurons plus que cinq semaines, au lieu des huit semaines normales, pour obtenir une nouvelle prête pour le coup d’envoi de la saison. J'espère que la météo sera de notre côté, mais je sais qu'il faudra beaucoup de mon expérience et de mes connaissances pour préparer le terrain pour la saison prochaine. Nous n’avons pas le choix, nous devons être prêts ! »

Il faudra préparer en parallèle l’Asia Tour…
« Les gens pensent souvent que nous travaillons uniquement au Parc des Princes, mais nous nous occupons également des terrains du Centre d’Entraînement Ooredoo, du Centre de Formation, du nouveau centre d’entraînement à Poissy, et également des terrains que nous utiliserons en Chine, pendant l’Asia Tour. Dans le passé, j'étais à New York, dans le New Jersey, à Los Angeles, à Miami, à Singapour, et en Chine cette année. Il y a quatre semaines, je me suis d’ailleurs rendu sur les sites d'entraînement potentiels, et nous en avons choisi un sur la qualité du terrain. Je dois maintenant mettre en place un programme visant à maintenir le terrain au plus haut niveau d'ici au mois de juillet, lorsque l'équipe arrivera. La Chine est très éloignée, sa culture, sa langue et ses conditions météorologiques sont différentes. C’est donc un autre défi de taille. Cet été sera vraiment intense pour mon équipe et moi ! »