Jean-Marc Pilorget : « Fidèle au club que j’aime »

L'ancien défenseur du Paris Saint-Germain (435 matches et 17 buts toutes compétitions confondues entre 1975 et 1989), qui sera invité par le club et qui participera à l'émission Kick Off ce samedi 15 avril à 19h30 au Parc des Princes, évoque ses souvenirs en Rouge et Bleu et la rencontre de la 31e journée de Ligue 1 face au RC Lens. Une interview à découvrir en intégralité dans le programme des abonnés.

Jean-Marc, vous détenez toujours le record de nombres de matches au Paris Saint- Germain avec ce chiffre hallucinant de 435 rencontres jouées en rouge et bleu. Avec le recul, qu’est-ce que cela vous inspire ?

« Ça me procure une grande fierté d’avoir été fidèle au club que j’aime. J’ai passé pratiquement toute ma carrière à Paris, en dehors d’une année à Cannes et une dernière saison à Guingamp. Mais oui, c’est une très grande fierté d’avoir porté ce beau maillot et d’avoir essayé d’apporter ma pierre à l’édifice. Quant à mon successeur pour le record, il devrait le battre la saison prochaine. Ce sera soit Marco Verratti (409 matches), soit Marquinhos (400 matches). »

Jouer à Paris était pour vous une évidence. Vous y êtes né et c’était votre club de cœur. Que représentait le Paris Saint-Germain pour vous à l’époque de vos débuts ?

« Quand j'y arrive, c’était tout nouveau. Quand j’ai commencé à rêver d’y jouer, le club n’était même pas encore en Division 1 ! J’avais même refusé un an et demi avant un contrat à Strasbourg, j’avais inventé l’excuse de ne pas vouloir quitter ma famille, mes copains mais en fait, j’avais autre chose en tête : signer et jouer à Paris. Ce n’était pas encore un grand club mais c’était le club où je voulais jouer. Mon club. »

En 1986, Paris est champion de France pour la première fois et vous êtes le seul à disputer l’intégralité des matches avec Joël Bats. Il y avait chez vous cette abnégation, ce désir de ne jamais rien lâcher. D’où vous venait cette force mentale et physique ?

« Je reviens après mon grave accident de la route. C’est Gérard Houllier qui est le coach parisien et qui me fait confiance dès le départ. Je n’avais toujours pas rejoué. Je me souviens très bien des mots de Gérard quand il est arrivé. Il m’a pris à part pour me dire : "Je te connais, je sais ce que tu as fait avant ton accident et je vais te faire confiance." Il m’a donc boosté direct ! Et je n’ai rien lâché même si parfois, je jouais sur une jambe. Je ne l’ai jamais dit mais j’ai disputé toute la saison sur une jambe. C’était difficile, j’avais des douleurs... Mais j’ai fait tous les matches. Ça a été une grande fierté pour moi, en plus du titre. Avant même l’accident, je savais ce que je voulais. J’ai toujours eu un mental à toute épreuve et cet accident m’a encore renforcé. Je vais vous raconter quelque chose : Francis Borelli affrète un avion sanitaire pour me rapatrier à Paris. Et là, j’entends une chose que je n’aurais pas dû entendre : ma maman demande au chirurgien si son fils pourra un jour rejouer au football. Et le chirurgien lui répond : "Madame, s’il remarche, c’est déjà bien." Ma réaction a été de me dire : "Tu vas voir si je ne vais pas rejouer au foot ! Tu vas voir...". »

Quel est le plus beau compliment reçu d’un supporter parisien ?

« Merci. Quand on me dit merci. C’est toujours touchant. Quand je rencontre des supporters, les rapports sont toujours amicaux. On se tutoie. On discute cinq minutes, c’est sympa. »

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