Il y a 50 ans, les débuts de Paris en Première Division

50 ans ! Le Paris Saint-Germain souffle aujourd’hui les bougies de ses grands débuts parmi l’élite du championnat. Psg.fr vous fait revivre en trois actes ces débuts historiques, avec le premier match, le premier point remporté et la première victoire des Rouge et Bleu.

Acte 1, les débuts compliqués face au SCO d’Angers

Le 11 août 1971, le Paris Saint-Germain débutait en première division à Angers, au stade Jean Bouin. Retour sur une soirée historique pour les Rouge et Bleu…

Depuis la disparition du Racing Paris et la relégation du Stade Français (1967), Paris ne possède aucune équipe en première division. Ce 11 août 1971, le club parisien découvre la première division avec une modestie affichée et bien réelle. Le président Guy Crescent l’a confirmé quelques jours plus tôt : « Le Paris Saint-Germain s’attelle à une tâche difficile mais passionnante. Gardons la tête froide et les pieds sur terre, ne croyons pas aux miracles. C’est notre travail et notre sérieux qui nous permettrons d’atteindre notre objectif. Cette saison, ce sera donc un peu l’année zéro, celle où l’on va apprendre, observer ce qui se fait ailleurs, modifier quelques directives, préparer l’avenir. »

Pour ce premier et périlleux déplacement à Angers, l’entraîneur Pierre Phelipon accumule les soucis : les défenseurs Daniel Guicci et Claude Arribas sont absents, blessés aux adducteurs, et son meneur de jeu, le meilleur joueur amateur Daniel Horlaville soigne un genou douloureux. Son ambition pour cette rencontre est mesurée : « L’équipe angevine est, paraît-il, déjà très en forme. Cela nous incite à une extrême prudence. Disons qu’un résultat nul me comblerait. »

Devant 8.230 spectateurs, le Paris Saint-Germain entame la rencontre avec détermination, mais sa défense va rapidement plier sous les assauts angevins.

Un centre du futur milieu de terrain parisien Albert Poli est repris à bout portant par Yvan Roy, tout en douceur, et le gardien parisien Guy Delhumeau s’incline (9e). Un quart d’heure plus tard, un coup-franc lointain et puissant de Jean-Yves Lecoeur termine sa course au fond des filets, malgré une parade désespérée de Delhumeau (24e).

Après ce second but, le Paris Saint-Germain, résiste mais se montre rarement dangereux. En seconde période, le match est plus équilibré, même si Delhumeau sauve son équipe sur une tête de Jean-Paul Galdoz (70e).
Malgré six corners consécutifs pour le SCO d’Angers, le club parisien résiste et se procure même sa première véritable occasion de but, sur une frappe de Daniel Solas (75e). La fin de rencontre est à l’avantage des Parisiens, vêtus d’un maillot blanc : l’attaquant Gérard Hallet se présente seul face au gardien, qui sort remarquablement et le tir passe largement à côté des buts (83e). Deux minutes plus tard, son compère attaquant Michel Prost aurait pu bénéficier d’un penalty sur une faute à la limite de la surface de réparation, mais l’arbitre siffle un coup-franc qui selon la formule bien connue, ne donnera rien…

Le Paris Saint-Germain débute son parcours en première division sur une défaite logique… Le président Crescent résume bien le sentiment général, le lendemain au Camp des Loges : « Il faut travailler d’arrache-pied, la réussite n’est jamais spontanée. » Paris a subi physiquement face à une solide équipe d’Angers et le sévère entraînement préparatoire depuis le 15 juillet.

Difficile de juger le club parisien après ce premier match, la saison s’annonce longue est difficile. Une première année qui se terminera sur une douloureuse séparation entre le Paris Saint-Germain et sa section professionnelle, alors qu’Angers se classera à une remarquable 4eme place, synonyme de qualification européenne.

SCO Angers- Paris Saint-Germain 2-0 (2-0)
Mercredi 11 août 1971, au Stade Jean Bouin (8230 spectateurs)
Arbitre : André Petit
Buts : Yvan Roy (9e) Jean-Yves Lecoeur (24e) pour Angers
ANGERS : Gallina – Bourdel, Damjanovic, Fievet, Lecoeur – Guillou, Poli – Rigaud, Edwige, Galdzoz, Roy. 12eme : Le Chatellier. Entraîneur : Nagy
PARIS SAINT-GERMAIN : Delhumeau – Djorkaeff, Mitoraj, Rostagni,Léandri – Solas, Leonetti – Bras, Prost, Guignedoux, Hallet. 12eme : Brost. Entraîneur : Phelipon