Huitième podium mondial pour Sandrine Martinet
Finaliste en 2022, la Parisienne s’est cette fois offert le bronze à Birmingham lors des Jeux mondiaux IBSA. Si ça n’est pas encore passé face à la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, c’est du positif qui ressort de cette épreuve qui avait valeur de répétition générale pour les Jeux paralympiques de Paris en 2024.
Dès la veille de son entrée en lice, la quadruple finaliste olympique savait qu’il allait falloir sortir le grand jeu pour traverser sa partie de tableau, dans laquelle figuraient notamment l’Azerbaïdjanaise Shahana Hajiyeva, championne olympique 2021 et à la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, championne du monde 2022 – les deux fois à son détriment – ou encore la Chinoise Liqing Li, championne paralympique à Rio en 2016. D’autant plus suite à ce jour de pesée à gérer au gramme près et contrarié par un contrôle anti-dopage qui s’étira une bonne partie de la journée. Pas de quoi désarçonner pour autant la porte-drapeau des Jeux de Tokyo, sérieuse pour se lancer contre l’Allemande Isabell Thal malgré un manque d’énergie avec lequel elle allait devoir composer toute la journée. Face à la jeune Ouzbèke Lobar Khummarova, tombeuse de Li au préalable, elle s’en remettait à son tomoe-nage (la planchette japonaise, technique de sacrifice) pour s’inviter dans le dernier carré où Nauatbek, un ton au-dessus de Hajiyeva, l’attendait comme prévu. Dans le coup en première partie de combat, Sandrine Martinet cédait une première fois sur le grand fauchage intérieur de son adversaire, avant de se faire contrer pour le compte.
Direction la petite finale face à la Suissesse Carmen Brussig, championne olympique à Londres et vieille connaissance de la tricolore. « La médaille s’est vraiment jouée au mental et j’ai su saisir la bonne opportunité au sol pour l’emporter alors qu’elle avait plus tenté de m’attaquer que d’ordinaire, raconte la Parisienne, heureuse de pouvoir à nouveau grimper sur le podium planétaire – son huitième en vingt ans – à l’issue de la compétition. Même si ce n’est pas de l’or à la clé, il faut se satisfaire de cette médaille de bronze obtenue sans avoir été très mobile ni suffisamment lucide pour bien travailler autour de ma prise au revers et de mes préparations d’attaque. C’est une expérience qui va compter pour la suite, et notamment cette demie contre Nauatbek qui va me permettre de repartir au travail sur son profil. Il y a des possibilités pour la mettre en danger, à moi de bien analyser ça avec mon staff pour mettre de nouvelles choses en place face à elle. » Elle en aura très certainement l’occasion dès la fin du mois de septembre lors du Grand Prix IBSA de Bakou.