Grand Chelem de Paris 2023 : J-10 avec Mélanie Vieu

Alors que le Grand Chelem de Paris (4-5 février) approche à grands pas, les onze athlètes du PSG Judo sélectionnés avec l’équipe de France font le point sur leur saison, analysent leur dynamique du moment et se projettent sur cette fin d’olympiade. Honneur à la super-légère Mélanie Vieu, à pied d’œuvre dès ce week-end au Grand Prix du Portugal.

À l’heure de lancer ton année 2023 à Almada, dans quel état d’esprit te trouves-tu ?
Je me sens prête, j’ai bien soufflé après le Masters, et nous sommes actuellement dans le qualitatif pour bien préparer ce premier rendez-vous de l’année. J’ai pris le parti de m’aligner au Portugal dans l’idée engranger un maximum de combats afin d’arriver au top à Paris. Je suis totalement centrée sur moi et sur ma performance pour briller à chaque jour J qui se dresse devant moi.

Le Grand Chelem de Paris que tu as découvert l’an passé…
Effectivement, ce ne sera pas une nouveauté pour moi, et je sais désormais à quoi m’attendre de la part du public français, tout simplement incroyable lorsqu’il est question de soutenir les combattants français. C’est un réel boost et je saurai en puiser de la force le 4 février prochain.

Mélanie Vieu (novembre 2022) 4

Ce ne sera donc plus tout à fait la même Mélanie Vieu ?
La saison passée, j’ai prouvé que je pouvais être médaillée en Grand Prix (finaliste à Zagreb en septembre 2021 et en juillet 2022, médaillée de bronze à Almada en janvier 2022, NDLR) et je suis assez confiante pour y parvenir en Grand Chelem cette année. J’ai eu la chance de pouvoir participer aux deux tournois qui, à mes yeux, sont les plus beaux du circuit : Paris et Tokyo. Deux rendez-vous prestigieux de par la qualité des athlètes engagés, lors desquels j’ai pu voir où j’en étais réellement. Combattre régulièrement des étrangères me prouve que j’ai le niveau, et c’est très encourageant. Je n’ai pas encore su répondre suffisamment présente pour ramener de médaille, mais à moi de tirer du positif de ces expériences pour poursuivre ma progression.

Mélanie Vieu (décembre 2022)

Quel crédit accordes-tu à ta victoire contre la vice championne du monde allemande Katharina Menz au Masters de Jérusalem ?
Même si on a toujours le nez dans le guidon et que l’on aspire toujours à mieux, il faut déjà savoir se satisfaire d’avoir réussi à me qualifier pour cette épreuve qui rassemble les trente-six filles les plus fortes du moment. C’était une manière de bien terminer l’année, et ce combat remporté doit me nourrir, comme ma défaite au premier tour à Tokyo contre la double championne du monde en titre (la Japonaise Natsumi Tsunoda, NDLR), qui demeure plus forte que moi pour le moment. Je vais aussi garder en tête que j’ai de nouveau maintenu ma présence sur le podium national (série en cours depuis 2015, année où elle avait atteint la finale en cadettes et la troisième place en juniors, NDLR), sans oublier ma victoire aux Jeux méditerranéens. Savoir l’emporter est quelque chose d’important, et je compte bien regoûter très vite à l’or.

Tout cela t’aide-t-il à voir plus loin ?
J’en veux plus, et je sais que je dois faire mieux si je veux doubler les Françaises qui sont devant moi (Shirine Boukli (n°1 mondiale), Mélanie Legoux-Clément (n°15) et Blandine Pont (n°26) la précèdent actuellement, NDLR) et prétendre à une sélection olympique en 2024. Je dois donc prendre étape par étape, avec une évolution qui doit être constante pour me rapprocher toujours un peu plus de mes objectifs.