Florian Valot : « Je ne garde que d'excellents souvenirs »

Florian, comment en es-tu venu à signer au Paris-Saint-Germain il y a quinze ans ?

« Après avoir tapé mes premiers ballons à l’US Croissy-sur-Seine, j’ai joué durant une année en Écosse dans un petit club de la ville d’Aberdeen. Mes parents avaient été mutés professionnellement. À notre retour, j’ai retrouvé mon premier club. J’ai ensuite effectué des détections départementales, lors desquelles le Paris-Saint-Germain m’a repéré. J’ai intégré l’équipe U15 dirigée par Cédric Cattenoy. J’avais pour coéquipiers des joueurs comme Alvin Arrondel, Lionel Mpasi, Nicolas Rajsel, Ilan Boccara ou Jean-Christophe Bahebeck, pour ne citer qu’eux. Je ne garde que des excellents souvenirs de mes années passées en rouge et bleu. C’est véritablement ce club qui m’a fait prendre conscience de mes réelles capacités footballistiques. »

Justement, quel est ton meilleur souvenir vécu lorsque tu étais un Titi ?

« Assurément la finale du championnat de France U17 disputée contre le FC Sochaux, mais malheureusement perdue aux tirs au but. Nous avions réalisé une excellente saison sous la coupe de Jean-Luc Vasseur, sans connaître la moindre défaite lors de la phase de championnat. Après avoir éliminé le FC Metz et l’Olympique Lyonnais en phase de groupes, nous nous étions qualifiés pour la grande finale qui s’était déroulée à Orléans. Je garde ce match en mémoire, car le scénario fut complètement dingue ! Le score était de parité (4-4) à l’issue du temps réglementaire. J’avais inscrit deux buts. Chaque équipe s’était rendue coup pour coup. Nous avions touché les poteaux adverses à plusieurs reprises. La loterie des tirs au but n’a pas basculé en notre faveur, il en fut ainsi. Notre déception du moment fut effacée grâce à nos aînés de l’équipe U19 qui fut championne de France le lendemain, en s’imposant contre l’AS Monaco, mon futur club. »

Au sein du club de la Principauté, tu as eu pour coéquipier un certain Layvin Kurzawa…

« Effectivement, j’ai joué au côté de Layvin Kurzawa, mais aussi de très bons joueurs comme Valentin Eysseric, Nampalys Mendy ou encore Yannick Ferreira-Carrasco. À l’issue de ma première saison, nous avons remporté la Coupe Gambardella au Stade de France contre l’AS Saint-Étienne. Je suis content pour Layvin qui réalise une belle carrière. Son potentiel était indéniable lorsqu’il évoluait chez les jeunes. Je ne suis pas surpris par sa progression, jusqu’au point d’atteindre l’Équipe de France et surtout d’évoluer au Paris-Saint-Germain, l’un des meilleurs clubs européens. »

Contre toute attente, c’est aux États-Unis que ta carrière a débuté chez les professionnels. Un pari risqué, si jeune ?

« Certaines choses ne se sont pas passées comme je l’aurais souhaité, j’ai donc rejoint les États-Unis car je voulais vivre une nouvelle expérience. Possédant quelques bases d’anglais, mon adaptation s’est plutôt bien déroulée. J’ai d’abord privilégié mes études, tout en jouant pour l’équipe de mon université (Rider University, New Jersey). Je n’y suis pas allé avec l’envie d’y devenir absolument footballeur professionnel. Le club de MLS (Major League Soccer) des New York Red Bulls m’a repéré puis contacté pour intégrer son équipe réserve. J’ai donné mon accord, à la seule condition de pouvoir terminer mon cursus scolaire. Quand j’entame un projet, j’aime aller au bout des choses. Je voulais absolument obtenir un diplôme (bachelor business administration). »

Tu as disputé plus d’une cinquantaine de matches en Major League Soccer. Quel est le niveau de ce championnat ?

« Je suis convaincu que certaines équipes pourraient disputer les premières places du championnat de France. Le niveau technique a grandement évolué. Auparavant, le jeu était basé sur l’aspect physique. Depuis plusieurs années, de nombreux joueurs sud-américains et européens ont intégré les différentes équipes de la Major League Soccer. La technique et la tactique ont pris le dessus sur l’aspect physique. C’est un sport qui est encore très jeune aux États-Unis. Le basketball, le baseball et le hockey sur glace sont beaucoup plus populaires. En ce qui concerne les stades, les clubs n’ont rien à envier à leurs homologues européens tellement ils sont gigantesques et modernes. »

Tu n’es pas sans savoir que le Paris-Saint-Germain est en partenariat avec la marque Jordan. Les maillots du club sont-ils de plus en plus visibles de l’autre côté de l’Atlantique ?

« S’associer à la marque Jordan est une garantie pour promouvoir une marque ici aux États-Unis. Donc oui, j’aperçois de plus en plus de maillots du Paris Saint-Germain portés par les enfants. C’est incontestable, le rayonnement du club est dorénavant international. Beaucoup d’Américains suivent les matches du club. J’ai appris qu’une boutique du club s’était implantée à New York. Je sais aussi que bon nombre d’académies se sont ouvertes sur le sol américain. »

Avant que l’on se quitte, peux-tu nous faire part de ton actualité ?

« J’ai rejoint le Miami FC en janvier dernier. Ce club évolue en USL Championship (2e division). J’espère m’y refaire une santé footballistique, après avoir connu plusieurs graves blessures qui m’ont longuement éloigné des terrains. Ces épreuves difficiles m’ont permis de gagner en maturité et en leadership. Je veux évoluer sur le terrain en toute confiance et en entretenant le plaisir de jouer, le même que j’avais lorsque je jouais au Paris-Saint-Germain. »

PROFIL :

Date de naissance : 12 février 1993
Lieu de naissance : Pau (64)
Poste : attaquant
Clubs successifs : US Croissy (1999 à 2005), Aberdeen Albion Boys (2005 à 2006), US Croissy (2006 à 2007), Paris-Saint-Germain (2007 à 2010), AS Monaco (2010 à 2013), Ider Broncs (2014 à 2015), New York Red Bulls (2016 à 2021), FC Cincinnati (2021), Miami FC (depuis janvier 2022)
Palmarès avec les jeunes du Paris-Saint-Germain : finaliste du championnat de France U17 (2010)