Du volume à Houlgate et Montpellier

En attendant de retrouver le dojo de la rue Vandrezanne, les féminines ont mis le cap sur le CREPS de Montpellier alors que les masculins ont retrouvé leur traditionnel camp de base estival au centre sportif de Normandie à Houlgate. Un stage commencé il y a une dizaine de jours avec un double objectif : retrouver ses sensations après plus de trois mois d’arrêt et préparer les futures échéances, en particulier les championnats de France seniors 1re division par équipes (2-3 octobre à Brest).

Si la température est plus clémente en bord de Manche que dans l’Hérault où les Parisiennes ont pu se frotter à l’élite féminine nationale jusqu’en fin de semaine dernière, cela n’empêche pas les masculins du PSG Judo de transpirer à grosses gouttes avec deux entraînements quotidiens depuis le 13 juillet. Et même si les organismes sont soumis à rude épreuve, Eniel Caroly, habitué des lieux qu’il fréquente pour la quatrième fois, ne cache pas son plaisir de retrouver les tatamis normands. « J’étais pressé de reprendre, de retrouver mes sensations et de l’endurance de combat, explique le champion de France juniors 2019 en -90kg. Un jour sur deux, nous commençons par une séance de musculation à six heures du matin. À 10h, nous enchaînons sur un entraînement, de combats au sol ou de travail technique. Enfin, l’après-midi, à 16h30, place aux combats debout. L’occasion pour moi de travailler sur mes axes de travail qui sont bien définis : le ne-waza (travail au sol, NDLR) et une technique à gauche à ajouter à mon système d’attaque de droitier. Et, comme les anciens l’ont fait avec moi il y a quelques années, j’essaie aussi d’aider et d’accompagner les plus jeunes du groupe, en les incitant à ne rien lâcher et en étant là pour les rebooster si besoin. »

Parmi ceux-là figure par exemple Khamzat Saparbaev, toute fraîche recrue du club. Vice champion de France juniors début mars en -100kg, il ne s’agit que de son deuxième stage à Houlgate. « On se soutient dès qu’on peut car les entraînements sont durs et exigeants. La présence de Nicolas (Mossion) et Julien (Boussuge) est importante pour moi car si j’ai besoin de conseils, ils sont juste à côté. Ce stage est vraiment nécessaire car il me permet de retrouver de la condition physique et d’avoir une opposition très forte : tous les jours, j’affronte des garçons comme Cyrille Maret (médaillé olympique à Rio en -100kg, NDLR) ou Aurélien Diesse (champion d’Europe juniors 2017 et champion de France 2019 en -90kg, NDLR). » Avec l’envie de marquer son territoire à quelques mètres de son nouveau partenaire de club Teddy Riner, lui aussi à pied d’œuvre dans le Calvados.

Un rassemblement que le responsable du haut niveau du club, Nicolas Mossion, juge comme fondamental dans la perspective de la reprise des tournois à l’automne. « Les compétitions vont arriver vite avec, en premier lieu, les championnats de France par équipes qui sont un vrai objectif pour nous. Après le stage du club à Morillon, Houlgate s’inscrit dans une continuité cohérente de reprise, avec des charges de travail très importantes tout en proposant une pratique de randori (combat d’entraînement, NDLR) très souple. » De retour sur la capitale à la fin du mois, tout ce petit monde enchaînera ensuite sur un second stage national du côté de l’INSEP du 10 au 18 août.