De l’or et de l’argent pour la reprise
Entre le Grand Prix du Portugal valides et para-judo, l’open international masculin de Belgique à Visé et son pendant féminin à Herstal, le club parisien était sur tous les fronts ce week-end.
Six combats dont cinq victoires par ippon. Ce dimanche, Benjamin Gomes, cinquième des championnats de France 2022 en -66kg, signe une belle partition lors de l’open international masculin de Visé. Une compétition du niveau d’une coupe européenne seniors, avec la présence de Belges, Italiens, Néerlandais, Anglais, Polonais et même Japonais ! Une journée pleine pour le médaillé européen juniors 2019, comme le résume le responsable du haut niveau Nicolas Mossion. « Au niveau du kumikata et de l’agressivité, Benjamin a montré de très belles choses, preuve que son judo progresse et se précise. Pour aller plus loin, il faut désormais qu’il entame ses combats avec moins de timidité, et qu’il se fasse plus confiance dans ses attaques. »
La veille, les trois autres Parisiens engagés – Rémi Benitah (+100kg), Kelvin Ray et Antony Duporge (-60kg) – n’avaient pas réussi à se mettre en valeur sur les tapis wallons. « Cette compétition est intéressante puisqu’elle permet de faire au moins deux combats, avec un système de repêchage intégral, mais aussi par une opposition étrangère variée, explique Julien Boussuge, entraîneur du club. Le bilan du samedi est un peu décevant, même si le tirage au sort n’a pas aidé nos athlètes : Antony perd son premier combat contre le Néerlandais qui finira en argent, puis face au Japonais qui terminera en bronze. Rémi, lui, combat d’entrée contre le Japonais, facile vainqueur à la fin de journée et contre Paul Devos, futur médaillé de bronze. Kelvin Ray (vice champion du monde cadets 2022 NDLR), pour qui s’était la première compétition de la saison, se blesse malheureusement dès son entrée en lice. Une luxation du gros orteil qui l’empêche de continuer, malgré une victoire au courage. » À quelques kilomètres de là, dans la ville d’Herstal, Lili Nguyen terminait à la septième place en -63kg, tandis que Juliette Diollot s’incline en tableau chez les -70kg après être sortie de la phase de poules.
Au Grand Prix du Portugal, la lumière est venue lundi de Sandrine Martinet, victorieuse en J2 -48kg dans l’épreuve de para-judo qui était organisée dans la foulée de l’étape du circuit valides de la fédération internationale. « Sur mes deux combats, le travail proposé fut sérieux et je n’ai jamais été mise en danger, analyse la quadruple finaliste paralympique. Les deux fois, je suis parvenue à enchaîner au sol pour conclure en immobilisation. Ce qui doit m’inciter à travailler davantage debout pour obtenir ippon sur mes projections. Au-delà de ça, c’est encore un régime sur lequel je vais pouvoir m’appuyer pour optimiser mes prochaines descentes au poids. En attendant le Grand Prix de Turquie en avril, je vais également m’engager sur des championnats valides pour initier une dynamique de compétition à raison d’une sortie par mois. »
Les deux jours précédents, les six autres engagés du club – Mélanie Vieu en -48kg, Martha Fawaz en -57kg, Driss Masson-Jbilou en -66kg, Luca Otmane et Messaoud Driss en -73kg, Arnaud Aregba en -81kg – avaient coincé en éliminatoires. Un bilan décevant pour Florent Urani, sur place aux côtés de ses protégés. « Pour Martha, Arnaud et Driss, qui sont tous les trois seniors première année, on sait que le passage des juniors aux seniors exige très souvent un temps d’adaptation. Driss a en plus été sélectionné seulement une semaine avant la compétition, remplaçant au dernier moment un judoka d’un autre club qui avait dû déclarer forfait. Mélanie, de son côté, perd contre la future finaliste. Mais elle a été un peu trop spectatrice de son combat. Au global, on se rend compte qu’il a toujours manqué quelque chose pour aller plus loin : de la précision, de la concentration. À ce niveau, chaque erreur, ou manque, se paie comptant. »
Une contre-performance que cinq d’entre eux – Mélanie Vieu, Martha Fawaz, Luca Otmane, Messaoud Driss et Arnaud Aregba – vont avoir la possibilité d’effacer dès ce week-end avec le Grand Chelem de Paris.