David Ginola : « Jouer à Paris, c'est indescriptible ! »

Interviews

Véritable légende du club de la capitale, David Ginola a accordé un entretien exclusif au programme des abonnés, avant la rencontre choc entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille prévue ce dimanche. L'ancien attaquant Rouge et Bleu sera aussi présent sur l'émission d'avant-match Kick Off sur PSG TV en direct à partir de 19h.

David, avec le recul, quel regard portez-vous sur vos années parisiennes ?

« C’étaient des années extraordinaires. Quatre saisons à être parmi les meilleurs, à gagner le championnat de France, des Coupes de France et de la Ligue. À faire des matches exceptionnels en Coupe d’Europe, à vivre des moments de partage incroyables avec les joueurs et le public. Ce sont des souvenirs impérissables qui m’ont vraiment boosté pour le restant de ma carrière. Quel plaisir de jouer à Paris, de jouer dans ce club. C’était juste un truc de fou ! C’est indescriptible en fait. Quand on joue au football et qu’on fait de sa passion son métier et qu’on gagne, et qu’on prend du plaisir sur le terrain, dans la vie de tous les jours, à l’entraînement, à partager des émotions avec tout le monde, je crois qu’on a touché quelque chose de très important dans sa vie. »

Quelle image restera gravée dans votre mémoire à tout jamais ?

« Il y en a tellement... Le titre de champion de France acquis sur toute une saison, les matches mémorables en Coupe d’Europe, contre Madrid, Barcelone, Munich... On a pratiquement battu tous les plus grands d’Europe à l’époque à part le Milan AC. Il y a eu des matches très compliqués mais on était quand même dans une dynamique très positive, avec une équipe qui se trouvait, qui parvenait à très bien jouer au football. Une image qui resterait gravée... Je pense que ce serait ce titre de champion de France... C’était quand même une sacrée consécration, avec ce record d’invincibilité à la clé cette année-là. C’était une année exceptionnelle. »

« Les Classiques, des matches particuliers »

Ce soir, Paris affronte l’OM. Comment prépariez-vous à l’époque cette rencontre, évidemment pas comme les autres?

« Oui, ce n’était évidemment pas un match comme les autres... Dans la préparation, c’était à peu près la même chose. À l’entraînement, on ne faisait pas de préparation particulière mais je pense que ça se jouait plus dans la tête. Parce qu’on savait que c’étaient des matches difficiles à jouer. Qu’affronter l’OM pour nous à l’époque, avec Paris, c’était toujours très compliqué. D’ailleurs, on n’avait pas réussi à les battre, même l’année du titre... Psychologiquement, on se préparait en sachant que ça allait être un combat, âprement disputé. Qu’on allait laisser les bonnes manières au vestiaire... On savait qu’il n’y aurait pas de cadeau de fait... C’étaient vraiment des matches particuliers. »

Cela faisait longtemps que les deux clubs n’avaient pas été réunis dans la course au titre. Comment envisagez-vous le sprint final ?

« Sur ce match-là, on est sur une configuration différente par rapport aux années précédentes. Marseille est à trois points de Paris. Maintenant, Paris, sur le papier, reste énorme. Quand il décide d’élever son niveau de jeu, avec les joueurs qui forment le groupe, je crois qu’il est capable de battre n’importe qui aujourd’hui, dans le monde entier. Il n’y a pas photo. Il peut toujours tout se passer dans un match mais je pense que Paris n’est pas une équipe qui doute. Je pense que le Paris Saint-Germain cette année est encore plus fort. Je suis curieux de voir ce match. Il va être très intéressant à regarder, à analyser. On va voir si Marseille va arriver avec les bons ingrédients pour pouvoir faire face à l’armada parisienne. Mais ce match va être très important parce qu’il va déterminer psychologiquement qui est le plus fort. Techniquement, physiquement, on a déjà une petite idée de qui est le plus fort mais l’aspect psychologique reste important, il faut en tenir compte. On va attendre encore un peu pour le sprint final. »