Bryan Mavinzi : « Ma formation à Paris a été des plus fructueuses ! »

Interviews

Comme chaque semaine, les médias du club retrouvent un ancien joueur passé par le Centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction la Saône-et-Loire, à Louhans-Cuiseaux, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Bryan Mavinzi (génération 1996), qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.

Bryan, que deviens-tu 6 ans après ton départ du Paris Saint-Germain ?  

« Toujours footballeur et toujours autant passionné par le ballon rond ! J’ai rejoint le club de Louhans-Cuiseaux (N2) le mois dernier, en provenance de Châtellerault (N3). Le coach m’a convaincu de participer à ce projet intéressant, au sein duquel j’allais avoir du temps de jeu. Depuis mon arrivée j’ai disputé cinq matchs, je retrouve mes sensations petit à petit. La saison dernière fut une remise en route car j’étais resté inactif durant deux ans pendant la crise sanitaire. J’évolue toujours au milieu de terrain, comme du temps où je jouais à Paris. J’ai toujours ce profil box-to-box. »

 

Te souviens-tu de tes premiers pas au Centre de Préformation en 2009 ?

« Oh que oui ! Un changement de vie totale pour l’enfant que j’étais. Devenir interne n’est pas évident, surtout avec de nouveaux coéquipiers. Ils étaient tous très forts en plus ! J’arrivais de mon club de Villiers-le-Bel (avec Mike Maignan) où je faisais partie des cadres. Là, c’était comme repartir de zéro. Après une période d’adaptation, je me suis vite habitué au rythme exigé, sur comme en dehors du terrain. »

  

La suite de ton cursus s’est déroulée au Centre de Formation. Quelles images te reviennent à l’esprit ?

« Ma formation à Paris a été des plus fructueuses dans tous les domaines, même si je n’ai pas remporté de titre. Les résultats n’étaient pas forcément le plus important, même si on joue pour gagner. Pourtant, nous avions une génération de joueurs exceptionnels avec les Kingsley Coman, Moussa Dembélé et Roli Pereira de Sa pour ne citer qu’eux. Je suis très fier d’avoir évolué avec tous ces joueurs talentueux qui évoluent désormais au plus haut niveau. Nous avons participé à de belles compétitions comme la Al Kass International Cup, la coupe Gambardella ou bien les playoffs nationaux. Il nous a à chaque fois manqué un petit truc pour remporter un trophée. Mais nous n’en gardons que des bons souvenirs, car nous avons vécu de bons moments tous ensemble. Nous sommes tous restés en contact, preuve que nous formions une belle bande de copains. N’étant pas dans le circuit professionnel, mes potes auraient pu me mettre de côté, mais bien au contraire, nous sommes tous très liés. Sur le plan purement individuel, j’ai grandement progressé dans tous les compartiments du jeu. J’avais même été présélectionné avec les Bleuets U17. Paris m’a également formé pour affronter la vie. »

 

Malgré un potentiel certain, tu n’as pas eu le bonheur de signer un contrat professionnel. Difficile à accepter ?

« Quand mon aventure en Rouge & Bleu s’est arrêtée, forcément ce ne fut pas simple à vivre. Toutefois, j’ai pris de manière positive cet échec pour tenter de rebondir. Je n’en veux à personne, c’est la loi du football. J’ai certainement manqué de maturité. J’ai compris que j’avais eu du mal à me remettre continuellement en questions lors de ma Formation. Ce n’est pas évident de toujours faire face à une certaine forme de pression lorsqu’on est jeune. Pourtant je bossais beaucoup aux entraînements, mais je n’adoptais pas suffisamment cet état d’esprit de compétiteur qui permet d’évoluer et surtout de durer au plus haut-niveau. Même si j’aurais pu faire mieux, j’ai vécu de très belles années au Paris Saint-Germain. »

 

A travers ton parcours, on comprend que le mental prend une place prépondérante dans la réussite d’un jeune footballeur ?

« Chaque joueur possède des qualités propres à lui-même, mais s’il y a bien un paramètre indispensable pour réussir qui est le même pour tous, c’est le mental. A mes yeux, les qualités mentales représentent 80% de la panoplie du footballeur. Cela joue énormément sur les qualités techniques et physiques. Voilà pourquoi bien souvent les joueurs de haut niveau s’associent avec un préparateur mental en parallèle de leurs entraînements. C’est important de se sentir en confiance au quotidien. L’entourage proche joue également un grand rôle pour que le jeune joueur avance sereinement. Si tout se passe bien en dehors du terrain, alors tout ira dessus également ! »

 

Qu’ambitionnes-tu à 26 ans ?

« Je me prends beaucoup moins la tête qu’il y a quelques années. Plus jeune, je voyais le football comme un plaisir, dorénavant c’est un travail. J’ai intégré une équipe qui joue le haut de tableau de son championnat. Je veux apporter mes qualités pour remporter un maximum de victoires. Bien évidemment, j’ai toujours en tête ce rêve de pouvoir signer un contrat professionnel. Je donne le meilleur de moi-même à chaque fois que j’entre sur le terrain. Si j’atteins cet objectif tant mieux, si ce n’est pas le cas je n’aurais pas de regrets car j’aurais le sentiment d’avoir tout donner. »

PROFIL :

Date de naissance : 16 septembre 1996
Lieu de naissance : Gonesse (Val-d’Oise)
Poste : Milieu de terrain

Clubs successifs : JS Villiers-le-Bel (2004 à 2009) - Paris Saint-Germain (2009 à 2016) – FC Nantes (2017 à 2019) – SO Châtellerault (2021 à 2022) – Louhans-Cuiseaux FC (depuis oct.2022).

 

Retrouvez toutes les interviews des anciens Titis dans la rubrique formation