Alpha Oumar Djalo pas récompensé

Clairement dans un bon jour, le Parisien fut sévèrement éliminé aux pénalités lors de son huitième de finale face au Russe Aslan Lappinagov, alors qu’il s’était montré le plus actif. Rageant alors que la course olympique touche quasiment à sa fin.

Très bien rentré dans sa compétition par une victoire probante face au Serbe Zebeda Rekhviashvili, médaillé européen 2013 dans la catégorie inférieure, on sentait Alpha Oumar Djalo capable de bousculer la hiérarchie contre Aslan Lappinagov, quatorzième mondial et toujours en course pour chiper le billet olympique russe de la catégorie. Les premières minutes de combat le confirmaient, à voir le Parisien multiplier les tentatives, tout en veillant à ne jamais se retrouver pris en défaut sur la saisie adverse. Il concédait toutefois deux pénalités dans la troisième minute, avant que Lappinagov ne soit logiquement puni une deuxième fois pour non-combativité à quelques secondes de la fin du temps réglementaire. Ainsi dos à dos pour la mort subite, le combattant Rouge et Bleu poursuivait son travail de sape, tentant à nouveau sa chance, notamment sur ses mouvements d’épaule fétiches.

Malheureusement, sur l’un d’entre eux, et alors qu’il luttait pour ne pas sortir du tatami, l’arbitre considérait sa tentative comme une fausse attaque, faisant fi de l’histoire de ce combat qu’aurait mérité remporter le Français pour rallier les quarts de finale. « En toute objectivité, l’issue de cette rencontre ne reflète clairement pas la physionomie du combat, déplore Nicolas Mossion, responsable du haut niveau du PSG Judo. Alpha n’a vraiment pas grand-chose à se reprocher, lui qui a répondu présent physiquement comme mentalement. C’est injuste car, si sa troisième pénalité peut se justifier, son adversaire, attentiste et peu productif, aurait dû en recevoir trois bien avant. Je suis vraiment dégoûté pour Alpha, que je sentais dans son élément et capable d’aller chercher une belle performance aujourd’hui. Il aurait été récompensé de tous ses efforts à l’entraînement, de son engagement au quotidien et de ses remises en question qui le font progresser. » Une prestation sur laquelle il devra s’appuyer pour jouer son va-tout lors des mondiaux de Budapest (6-13 juin), qui viendront clore la phase de qualification olympique.