Thierry Omeyer : « Je veux profiter de chaque instant »

Psg.fr : Comment se passe le travail avec le nouveau staff ?
Thierry Omeyer : Le contact avec Raul Gonzalez et Jesus Gonzalez s’est fait naturellement et facilement. Dès le départ ils ont fait l’effort de parler français. Ce sont deux entraîneurs qui travaillent beaucoup et qui ont beaucoup d’ambitions. Ils font en sorte que notre jeu se perfectionne vite. C’est une école espagnole avec des schémas tactiques différents de ce qu’on a eu avant.

C’est difficile d’oublier les anciens réflexes ?
Tous les joueurs ont l’habitude du changement. Plusieurs d’entre nous ont évolué dans d’autres équipes donc avec différents entraîneurs qui avaient des demandes spécifiques. C’est aussi le cas lorsqu’on passe du club à la sélection nationale. Tout le monde s’adapte, même si parfois ça peut demander un peu plus de temps.

Penses-tu que lors des premiers matchs les observateurs seront donc plus indulgents ?
De notre côté, le niveau d’exigence restera très élevé. Les attentes depuis l’extérieur resteront aussi très hautes. Tout le monde s’attend à ce qu’on gagne nos matchs. On sait qu’en face la concurrence est très rude et ce n’est pas parce qu’on est le Paris Saint-Germain qu’on va facilement s'imposer. Il faut être performant et produire le meilleur jeu possible.

Tu succèdes à Daniel Narcisse en tant que capitaine. Comment se passe le passage de flambeau ?
Ça se passe assez naturellement… Sur les dernières années, quand Daniel était blessé, j’étais déjà capitaine. Je l’ai été aussi en équipe de France et dans mes anciens clubs, donc je connais bien ce rôle. Ça ne va pas changer ma manière de fonctionner. Je suis un joueur d’expérience et j’essaie de transmettre une énergie positive à toute l’équipe. Peu importe le temps de jeu des joueurs, je vais faire en sorte qu’ils soient tous impliqués et qu’ils mettent leurs qualités au service du collectif.

C’est particulier de commencer cette saison en sachant que ça sera ta dernière ?
Je n’y pense pas à chaque instant pendant les matchs… Mais c’est vrai que ça reste particulier. J’y ai notamment pensé au début de la préparation, en me disant que ça sera la dernière. Je pense que ça sera peut-être plus important sur la fin de saison. J’ai envie de profiter de chaque instant, de chaque match et de chaque entraînement. Je veux aussi savourer tous les moments avec mes partenaires, car en tant que sportif de haut niveau, on a la chance de vivre des moments particuliers. Je pense qu’on ne les retrouve pas dans la vie de tous les jours.

Tes objectifs personnels sont-ils par conséquent plus importants ?
Je vais continuer d’essayer d’être le meilleur possible sur le terrain à chaque fois que je joue. C’est du sport, donc j’espère évidemment remporter le maximum de titres, mais c’est le déroulé de la saison qui le décidera.

La semaine prochaine, la Velux EHF Champions League reprend. Que penses-tu du groupe ?
Les deux poules hautes sont très relevées. Nous avons des adversaires que nous connaissons, comme Flensbourg, Szeged, Celje… Mais aussi d’autres que nous ne connaissons pas, mais qui sont habituées à jouer la Ligue des Champions, à l’image de Zaporozhye. Ça sera un déplacement compliqué, à nous de bien nous préparer. Il y aura aussi Nantes que nous sommes habitués à rencontrer dans différentes compétitions. Ce duel franco-français sera particulier face à ce club de haut niveau.

L’objectif reste de remporter cette compétition ?
Nos objectifs sont hauts, mais pour l’instant nous sommes concentrés sur le premier tour. Nous voulons faire de bonnes performances lors de cette phase, comme nous avions pu le faire les années précédentes. On veut bien sûr participer à un nouveau Final4, ce qui prouverait une grande constance dans cette compétition. On en veut toujours plus !

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(Crédits : TeamPics/PSG)