Nikola Karabatic : « des sentiments partagés »

Champion de France pour la cinquième fois consécutive avec le Paris Saint-Germain depuis son arrivée en 2015 (la 12ème fois de sa carrière, recordman de l’épreuve), Nikola Karabatic oscille entre la joie et un peu d’amertume à l’heure de savourer le 7ème titre de champion de l’histoire du club, 17ème trophée national de la Section Handball depuis 2013.

Psg.fr : Quels sont tes premiers sentiments après l’annonce de ce titre de champion suite à la décision de la LNH de mettre un terme définitif à la saison de Lidl Starligue ?
Nikola Karabatic : (Il sourit) On va dire que je m’en souviendrai toute ma vie de ce titre-là… Disons que j’ai des sentiments partagés. D’un côté, je suis heureux et je me dis que ce titre était vraiment mérité au vu de notre domination, cette saison, dans toutes les compétitions nationales. D’un autre côté, il y a de la tristesse car on aurait aimé finir la saison. Il y a un peu d’amertume car on performait bien jusque-là, on était dans une bonne dynamique, avec de bonnes sensations. Et puis, surtout, on aurait voulu profiter de ce titre ensemble, le célébrer en tant qu’équipe. On pratique un sport collectif pour partager de telles émotions entre nous, au sein de l’équipe, et aussi avec nos supporters. Mais bon, on ne va vraiment pas se plaindre. Des gens vivent en ce moment des situations bien pires que la nôtre. Des gens tombent malade, des gens meurent…
 
Avec ce sixième titre national d’affilée, du jamais vu jusqu’à présent, le Paris Saint-Germain entre dans l’histoire du Championnat…
Ce qui rend notre exploit encore plus grand, c’est l’élévation du niveau du Championnat ces dernières années. La Lidl StarLigue est vraiment devenue une référence en Europe et la remporter, croyez-moi, est devenu très compliqué. Il y a eu l’émergence de Nantes, Montpellier est toujours là, des équipes comme Nîmes et Aix sont d’un très bon niveau. Sans manquer de respect à personne, je me souviens qu’au début des années 2000, ça se résumait plutôt à un mano a mano entre Montpellier et Chambéry. Désormais, la compétition est beaucoup plus resserrée. Ça se voit notamment dans les équipes du bas de tableau, qui sont beaucoup plus fortes qu’avant.
 
Du coup, ce titre, tu vas le célébrer en visio ce soir avec tes coéquipiers ?
Oui, on va essayer de boire une bière ensemble en visio pour fêter ça ! Comme je le disais, c’est ça qui est un peu dur, de ne pas être ensemble, de ne pas pouvoir célébrer ce trophée sur un terrain. C’est comme ça... Au moins, ce titre amène un peu de positivité dans cette fin de saison et cette période globalement pleine d’incertitudes. J’espère quand même qu’on pourra se revoir au moins une fois avant la fin de la saison et le départ des joueurs qui s’apprêtent à nous quitter…

(Crédits : J.Azouze/PSG)