Mathieu Grébille : « Je suis très heureux »

Dimanche après-midi, le Paris Saint-Germain accueille Chambéry, à l’occasion de la 6ème journée de Liqui Moly StarLigue. Mathieu Grébille en a profité pour s’exprimer sur le championnat, mais aussi sur sa situation personnelle.

La semaine dernière à Nîmes, vous avez remporté une belle victoire (25-32). Quel bilan fais-tu de cette rencontre ?

« C’était la rencontre avec l’adversaire le plus relevé que nous avons eu jusqu’ici en championnat. Il était, comme nous, invaincu. C’est une équipe qui peut poser beaucoup de problèmes. Ça a été difficile, mais nous avons fait un bon match. Nous n’en avions qu’un cette semaine-là, donc nous avons pu bien le préparer. Je suis content et satisfait de la performance de l’équipe. On a été présent du début à la fin. Malgré ses nombreux absents, Nîmes a fait preuve de combativité et a craqué à 15 minutes de la fin. On a su se mettre à l’abri, donc on a pas eu besoin d’aller chercher notre succès dans le money-time. Ça a permis à tout le monde de jouer. En défense, nous avons été solides et bien aidés par un Vincent (Gérard) phénoménal. On a aussi pu s’appuyer sur un bon collectif. Tout ça nous fait qu’on a pris deux nouveaux points. »

Ce genre de prestation, sur le terrain du co-leader, envoie-t-elle un message aux concurrents ?

« L’objectif est le même que la saison dernière : être champion. Ça passe par un maximum de victoires et un minimum de défaites. Sur cette même journée, Nantes et Montpellier ont perdu. Ce sont des équipes qui ont l’habitude de lutter avec Paris. La saison est encore longue, mais plus on aura des points d’avance, mieux ce sera pour nous. Evidemment, il peut se passer énormément de choses dans ce championnat. Tout peut aller vite. Mais prendre nos distances sur certaines formations est un avantage. Surtout avant de les affronter. A nous de continuer dans cette voie. Plus on se rapprochera de la fin, plus on aura nos cartes en mains. Nos adversaires en revanche devront attendre un faux-pas de notre part et aussi nous battre. C’est bien pour nous, mais on est encore loin de la fin… »

Depuis plusieurs matches, vous avez affiché une belle solidité défensive…

« Si on défend mieux, c’est plus facile pour Vincent de faire des arrêts et quand il en fait, ça nous donne plus de confiance. On peut se permettre de prendre plus de risques et faire déjouer l’adversaire. C’est une bonne chose ! Si on défend bien, on use les attaquants et on intercepte plusieurs ballons. Ça nous permet de nous projeter vers l’avant assez vite. Surtout que nous avons des joueurs qui savent monter la balle rapidement. On peut marquer plus facilement. On use l’adversaire mentalement et physiquement. A titre personnel, ça fait un an que je suis là donc c’est plus facile de comprendre ce que le coach veut. J’ai aussi plus d’automatismes avec mes coéquipiers. Sur le terrain, ça donne de meilleurs résultats. On a encore beaucoup de matches à venir donc j’espère qu’on va pouvoir continuer sur ce chemin. »

En championnat, tu restes un cinq sur cinq contre Cesson-Rennes et un quatre sur quatre face à Nîmes. Comment te sens-tu ?

« Quand ça se passe comme ça, c’est positif. Mais c’est à l’image de l’équipe. Nous avons tous été performants. On a tous le même but. C’est en étant individuellement efficaces qu’on va tous avancer. Quand je sors d’un match avec des statistiques positives, je suis plus en confiance. Je suis satisfait de pouvoir aider l’équipe. J’espère que ça va continuer. Encore une fois, la saison a été longue, on aura besoin de tout le monde »

Surtout que contrairement à la saison passée, vous n’êtes plus que à votre poste (avec Adama Keita)…

« A l’aile, ça peut être compliqué, parce que parfois on ne touche pas le ballon. Quand on est à trois pour un même poste, on est encore moins sollicité puisqu’il y a plus de rotations. Ça donne l’impression de ne pas beaucoup apporter. Cette année, on a plus de temps de jeu. Avec Adama, nous sommes en forme et on veut que ça continue. On fait partie de la même équipe. Chacun a son moment et on a les mêmes objectifs collectifs. Si on me demande si je veux être meilleur buteur de l’EHF Champions League ou de la gagner, je choisis la deuxième option. J’aborde ça avec un bon état d’esprit, puisque la concurrence est faite pour qu’on puisse gagner. Ça c’est toujours bien passé et je suis heureux. Plus on joue, plus on a la chance de faire des choses. L’inverse est plus compliqué… Quand tu as du temps, tu as plus de possibilités de réussir des tirs. Alors que si tu ne touches qu’un ballon et que tu le manques, tu n’as que ça a te mettre sous la dent. Tous les joueurs passent par là. »

Comment te sens-tu dans ta vie au club ?

« Tout va bien. L’effectif n’a pas trop changé. Le groupe vit donc très bien. Je pense que ça se voit sur le terrain. L’année dernière a été particulière, car c’était ma première ici et il y avait ce contexte particulier dans lequel on vit… C’est très agréable de travailler dans des conditions comme ça. Nous sommes dans l’un des meilleurs clubs d’Europe. Si en plus dans le groupe tout se passe bien, ce n’est que du bonus. J’espère que ça va nous permettre de gagner des titres en plus ! Je suis très heureux d’être ici, pourvu que ça dure ! »

Retrouvez la première partie de notre interview avec Mathieu Grébille, en vidéo.

(Crédits : A.Gadoffre/TeamPics/PSG)