Luka Karabatic : « on est privilégié »

Dimanche après-midi, le Paris Saint-Germain Handball débute une série de rencontres à l’extérieur, en commençant par Aix (puis Chambéry mercredi). L’occasion pour notre capitaine, Luka Karabatic, récemment prolongé, de nous parler de la Lidl StarLigue, de son cas personnel, mais aussi de son frère, Nikola.

Psg.fr : Face à Aix, vous avez l’occasion de vous rapprocher du titre. Que penses-tu de vos prestations ?
Luka Karabatic : On a vraiment réalisé un très beau parcours ! On s’est imposé dans des endroits difficiles… Surtout dans une année aussi compliquée ! On met tout en oeuvre pour aller chercher ce titre. Ce n’est pas encore fait, mais nous sommes bien placés. Nous étions d’ailleurs sur une belle série de victoires qui s’est malheureusement arrêtée face à Nantes. Le championnat est très relevé. Chaque rencontre est difficile. D’autant que contre Paris, tout le monde veut gagner. Ça rajoute quelque chose de supplémentaire à ce possible sacre. On est très fier de nos performances.

Vous démarrez un road trip avec deux rencontres en quatre jours, sans passer par Paris. Comment abordes-tu ce séjour ?
On sait que c’est un moment difficile dans la saison. Mais on se prépare aussi pour vivre ça. Tout le monde au Club fait ce qu’il faut pour qu’on soit au maximum dans ces périodes. On en a déjà eu des compliquées et on a été à la hauteur. Ce seront deux matches difficiles à l’extérieur. Nos adversaires ont besoin de points car ils jouent aussi des choses. Ce ne sera pas facile d’enchaîner sans revenir à la maison, on n’en a pas l’habitude. Il faudra être vigilant. Mais ce sont des rencontres qui peuvent nous rapprocher encore un peu plus du titre. J’espère qu’on les abordera avec le plus grand sérieux. La motivation sera là. On répondra présent !

Tu amènes des choses particulières pour ces longs déplacements ?
Pas vraiment… La tablette pour les séries, un livre… Là, j’aurai plus de chances de le finir !

Ton frère, Nikola, fait partie du déplacement. Comment le sens-tu ?
Bien ! Ça fait plaisir de le revoir sur un terrain, avec l’excitation de petit jeune, alors qu’on connait tous sa carrière. C’est inédit pour lui. Il a rarement eu de réelle blessure. Il a beaucoup travaillé pour revenir. J’espère que ça va payer. Il fait de très belles séances. Niko a beaucoup d’envie et de fraîcheur. Ça va faire du bien à l’équipe. J’espère que les derniers pas de ce long parcours se passeront bien. Il a prouvé qu’il avait de belles qualités mentales. J’ai hâte de me retrouver sur un terrain avec lui.

C’est une chance de pouvoir jouer au haut niveau avec son frère ?
On se rend compte de la chance qu’on peut avoir quand on est éloigné. Ça fait prendre conscience de tout ça. Niko finira peut-être sa carrière avant la mienne, j’aurai donc quelques saisons à jouer sans lui. Ça m’a donné un avant-goût. Mais quand je vois la vitesse à laquelle il est revenu, je me dis qu’il a encore de belles années devant lui. Il va falloir en profiter un maximum. On est privilégié de pouvoir jouer ensemble, en club et en sélection et de pouvoir gagner des titres.

Toi, tu t’inscris dans la durée en prolongeant ton contrat, mais d’autres joueurs vont nous quitter en 2022. Comment vois-tu les saisons suivantes ?
La prochaine sera particulière. Déjà, j’espère qu’on retrouvera du public ! Ça nous permettra de recréer du lien avec nos supporters. Ils nous ont beaucoup manqués. Même à l’extérieur, dans des ambiances plus hostiles, ça nous fera plaisir. Il y aura aussi des joueurs qui nous quitteront, comme Mikky (Mikkel Hansen). On voudra en profiter le plus possible avant de se quitter. Ça passe par gagner des titres, comme à chaque fois. C’est le sport de haut niveau qui veut ça : les effectifs se renouvellent. Il faut continuer de travailler pour essayer d’être la meilleure équipe possible. J’ai confiance en l’avenir du Paris Saint-Germain Handball. C’est pour ça que j’ai décidé de continuer l’aventure.

Cet été, tu devrais participer aux Jeux olympiques. Malgré les circonstances, tu as hâte d’y être ?
Les JO, c’est quelque chose de spécial pour tout sportif ! J’ai hâte de démarrer la préparation pour prétendre à partir à Tokyo. On n’a encore aucune garantie sur notre participation individuelle. C’est un objectif majeur ! Ce sera particulier cette année, on ne sait pas comment ça va se passer, mais ça reste les Jeux et on veut tous décrocher une médaille. Rio (2016) est l’un de mes meilleurs souvenirs. J’ai envie d’y regoûter. Mais avant, il y a une saison à finir !

Ceux de 2024, à Paris, sont dans ta ligne de mire ?
Pourquoi pas ? Ce serait un scénario rêvé de participer aux JO dans son pays. Ça doit être extraordinaire. On verra si c’est un objectif réalisable pour moi. En tout cas, je ne me prive pas de rêver. J’en ai les capacités, mais plein de facteurs vont entrer en jeu. Mais là aussi, il y aura d’autres choses à vivre d’ici là.

Retrouvez la première partie de notre interview avec Luka Karabatic, en vidéo.

(Crédits : TeamPics/PSG)