La première partie de l’EHF Champions League

Cet été, le tirage de l’EHF Champions League n’a pas été clément avec le Paris Saint-Germain Handball, qui a hérité d’un groupe B très relevé. Retour sur les nombreux chocs livrés par le Club de la capitale durant cette première partie de campagne européenne.

Du lourd pour débuter
C’est un gros morceau qui attendait en ouverture les Rouge et Bleu. Pour débuter, ils avaient la lourde tâche de se rendre sur le terrain de Veszprém et ses 4 600 spectateurs. Malgré l’ambiance bouillante de ce chaudron, Paris rend une très belle copie en terres hongroise et réussit le meilleur premier acte en menant de quatre longueurs au repos (30’ : 13-17), suite à une réalisation de Luc Steins au buzzer. Malheureusement pour le Club de la capitale, les 30 dernières minutes se sont avérées plus compliquées. L’arrière égyptien, Yahia Khaled est particulièrement inspiré… Son 10 sur 13 permet aux locaux de renverser la situation (34-31). Nos joueurs repartent sans point, mais avec une prestation intéressante.

Compteur débloqué
Une semaine plus tard, les hommes de Raul Gonzalez reçoivent une formation du Dinamo Bucarest qui a fait le plein de confiance, après s’être offert la tête de Kielce lors de la première journée. Mais cette fois, les Roumains ne créent pas la surprise, malgré l’arrivée de l’ancien parisien et international français, Cedric Sohraindo. Devant leur public, nos joueurs maîtrisent parfaitement leur sujet, à l’image de Ferran Solé Sala, buteur à six reprises sur ses sept tentatives, des cinq réalisations de Nedim Remili et Kamil Syprzak ou du missile au buzzer de Mikkel Hansen (41-30). Ils prennent alors les premiers points de leur campagne européenne.

Deux déplacements périlleux 
Après un nul à Flensbourg (27-27) et une victoire prolifique devant Zaporozhye (40-32), les Parisiens ont une fin de mois d’octobre très compliquée. Ils doivent se rendre sur le terrain de ce qui se fait de mieux en Europe, avec deux rendez-vous à Barcelone et à Kielce. Le premier a lieu au Palau Blaugrana, où les Champions d’Europe en titre n’ont pas perdu depuis six ans en Ligue des Champions. Nos joueurs ne sont pas loin de créer l’exploit. Tous les scénarios restent d’ailleurs possibles à l’entame du money-time (55’ : 26-25). Mais les derniers instants sont à l’avantage des Espagnols. Malgré une nouvelle prestation éblouissante de Vincent Gérard, qui avec 14 parades a parfaitement répondu à son homologue barcelonais, Gonzalo Perez de Vargas (17 arrêts), le Club de la capitale doit s’incliner (30-27).

 Lors de la journée suivante, les Rouge et Bleu doivent défier le leader du groupe B, invaincu depuis la 1ère journée, Kielce. Les retrouvailles avec notre ancien poulain, Dylan Nahi (formé à Paris), sont électriques ! L’international français joue un mauvais tour à ses ex-coéquipiers et termine la partie avec six buts sur ses sept tirs tentés. Le huit sur huit de Mikkel Hansen ne change pas la donne d’une rencontre mal débutée (30’ : 17-12). Notre équipe tente de recoller en seconde période et est parfois très prêt d’y parvenir (36’ : 22-19). Mais poussés par leurs 4 000 supporters, les Polonais terminent bien la partie. Ils enchaînent à ce moment une cinquième victoire de rang et relèguent Paris à cinq unités.

 Paris se relance
La victoire est donc obligatoire au moment de recevoir Porto, au Stade Pierre de Coubertin, à l’occasion de la dernière rencontre de la phase aller. Surtout que les Portugais comptaient exactement le même bilan comptable que Paris avant le coup d’envoi (cinq points, avec deux victoires, un nul et trois défaites). L’importance de cette rencontre n’est négligée par personne dans les rangs parisiens. Encore moins par la défense, qui réalise une première période historique ! Avec seulement quatre buts encaissés en 30 minutes (30’ : 18-4), notre arrière-garde termine à seulement une longueur du record de la compétition de Kiel, obtenu en 2015 face au Metalurg Skopje (17-3). Vincent quitte le terrain au repos avec neuf arrêts, pour 60% de duels gagnés face aux attaquants adverses et verra depuis le banc de touche ses coéquipiers terminer le travail (33-19).

Le retour arrive sept jours plus tard. Tous nos joueurs sont conscients que la tâche sera encore plus difficile à l’extérieur, suite à leur large victoire obtenue à l’aller. De nouveau, les Rouge et Bleu se montrent à hauteur de l’événement. C’est notamment le cas d’un Kamil Syprzak toujours aussi adroit, qui termine avec neuf réalisations, après ses huit buts déjà inscrits une semaine plus tôt. C’est désormais au tour de l’attaque de se mettre en évidence ! Au repos, elle a déjà trouvé le chemin des filets à 23 reprises (30’ : 15-23). Notre équipe résiste jusqu’au bout à une formation portugaise qui relève la tête, mais qui ne parvient pas à se relancer (30-39). Ce succès conjugué aux autres résultats de la 8ème journée permet alors à Paris de revenir à hauteur de Barcelone et à une unité de la deuxième place de la poule (directement qualificative pour les quarts de finale).

Fin d’année tonitruante 
Cette première partie de campagne européenne se termine comme elle avait commencé : avec des chocs ! Cette fois, c’est du côté du Stade Pierre de Coubertin que le Club de la capitale accueille Kielce. Les Polonais sont toujours premiers du groupe B et continuent d’enchaîner les victoires (sept succès de rang, dont deux contre Barcelone). Le duel tient toutes ses promesses et l’issue de la partie reste longtemps indécise. Mais alors que l’on pense se dirige vers un nouveau money-time à suspens, les Parisiens démentent les pronostics ! En 10 minutes, ils infligent un 7-2 aux visiteurs et se retrouvent en ballotage favorable (50’ : 27-22). Une tendance qui se confirmera quelques instants plus tard, au buzzer final (32-27). Les Parisiens font alors tomber Kielce et se rapprochent de la tête de la poule.

Enfin, la cerise sur le gâteau d’une belle année avait fière allure. Le 9 décembre, le Paris Saint-Germain Handball accueillait Barcelone. A égalité au classement avec 11 unités, les deux formations avaient l’opportunité de prendre la deuxième place du groupe B à Veszprém, qui avait été battu un peu plus tôt à Flensbourg (30-27). Les Rouge et Bleu frappent en premier et plus fort par l’intermédiaire d’un Ferran Solé Sala intenable (8’ : 9-3). La suite s’avérera plus compliquée pour notre équipe qui se retrouvera même au dos du mur, à un moment délicat (55’ : 24-27). Mais nos joueurs puisent dans leurs ressources ! L’attaque catalane est en panne, alors que Nedim Remili, Henrik Toft Hansen et Mathieu Grébille dans les ultimes secondes, remettent les compteurs à zéro. Une belle opposition qui ne trouve pas de vainqueur (28-28), mais qui promet une belle suite de phase de poules (Paris, Barcelone et Veszprém sont à égalité, juste derrière Kielce).

Le bilan :
Place : 2ème (à deux points du leader)
Buts inscrits : 331 (meilleure attaque de la compétition)
Buts encaissés : 295 
Meilleur buteur : Mikkel Hansen (58 réalisations)
Gardien le plus efficace : Vincent Gérard (101 arrêts)
Plus large succès : 33-19 (face à Porto)
Plus grand nombre de buts marqués : 41 (41-30, contre le Dinamo Bucarest)
Plus petit nombre de buts encaissés : 19 (33-19, contre Porto)

 

(Crédits : A.Gadoffre/TeamPics/PSG)