Sabrina Delannoy : « Jouer au Parc est quelque chose d’unique »

Alors que l'équipe féminine reçoit ce mardi soir le Real Madrid, l'ancienne capitaine du Paris Saint-Germain est revenue sur l'émotion procurée par les grands rendez-vous au micro de PSG TV.

Sabrina, c'est jour de Women's Champions League pour nos joueuses ! Tu as justement connu deux finales avec le maillot Rouge et Bleu. On imagine que tu es bien placée pour dire que ce sont toujours des matches particuliers…

« J’ai perdu ces deux finales, mais ça a été de vraies bonnes expériences parce que ça nous a fait grandir. La dernière en date, face à Lyon, était personnellement le dernier match de ma carrière. Donc forcément, il y avait beaucoup de symboles autour de ce match. Mais c’était le tout dernier et je voulais que ce soit une fête quoi qu'il arrive, même si j'ai eu la déception de ne pas avoir pu ramener ce trophée au club. J’en garde de très bons souvenirs, que ce soit avec ma famille, les joueuses, et les ultras qui étaient là et qui nous accompagnaient dans les stades. Je ne garde vraiment que des bons souvenirs de ces finales. »

Ce soir ce sera spéciale aussi parce que nos Parisiennes reçoivent le Real Madrid au Parc des Princes…

« Forcément ! Personnellement, j'en garde de très bons souvenirs parce qu'on a eu aussi la chance de jouer de grandes affiches au Parc des Princes, que soit face au Bayern Munich ou au FC Barcelone. Jouer dans ce stade a toujours porté chance aux féminines. Donc je garde de très bons souvenirs… J'ai aussi eu la chance de marquer un but au Parc des Princes avec des supporters venus en nombre nous encourager. Cela reste une de mes plus belles émotions en tant que joueuse au Paris-Saint-Germain. »

Tu as fait partie de la première génération de joueuses qui a eu la chance d’y disputer des matches !

« C’est vrai qu’à l’époque, le symbole était vraiment très fort parce que c'était la première fois. C’était un événement historique. Quand on est une joueuse du Paris-Saint-Germain, on va évidemment voir des matches au Parc. On connaît l'ambiance, on supporte l'équipe masculine, donc se retrouver sur le terrain et être finalement à la place des joueurs et être soutenue par ce public… c’est incroyable. Tout est décuplé. Tu vis un truc et tu te dis là, il faut que je profite ! Ça va durer 90 minutes, ça va passer super vite. Jouer au Parc est quelque chose d’unique. Il faut profiter de chaque instant, chaque moment. On sait que c’est une chance de vivre une émotion forte, une belle fête, un partage avec les ultras qui peuvent communier ensemble dans cette enceinte. Ce sont toujours des moments forts en émotions. C'est indescriptible. Franchement, pour l'avoir vécu, ce sont des moments qui restent gravés pour toutes les joueuses. »

Tu parles beaucoup des supporters. Ils ont été importants, pour toi, en tant que capitaine ?

« Oui, vraiment. J’ai un bon exemple : quand on allait affronter le Bayern Munich, alors qu’on avait perdu au match aller, on n’était pas sereines. On se disait que c’était une grosse équipe, qui venait d’'Allemagne et évoluait dans un gros championnat. Et qui, sur le papier, était meilleur que nous à l'époque. Les supporters nous ont boosté, et on a complètement écrasé cette équipe ! Elles n'ont pas vu le jour parce que finalement, ça nous a donné ce petit regain d'énergie, cette petite confiance qui nous manquait. Eux, ils croyaient en nous et en notre potentiel. Chaque fois qu'on a joué au Parc, c’étaient des supers matches parce qu'on a su transformer ces émotions pour nous transcender. Il ne faut pas que ça soit un stress, mais une énergie positive. Nous, ça nous a donné des ailes, tout simplement ! »

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