Olivier Echouafni : «Cette saison peut devenir magique»

L'entraîneur de l'équipe féminine du Paris Saint-Germain revient sur la course au titre avant d'évoquer le choc attendu ce samedi face à l'Olympique Lyonnais.

Bonjour Olivier, comment abordez-vous cette finale de championnat face à Lyon ? 
« On est prêt. Ça fait 10 mois que l’on se prépare pour ce grand défi. Aujourd’hui on est arrivé là, on doit se servir de nos expériences passées face à cette équipe de Lyon. Que ce soit le match aller en championnat ou le match de Coupe de France, qui a laissé certaines images aux filles. Elles ont envie de montrer autre chose. On aurait pu se qualifier, mais ça n’a pas été le cas. On fait une belle saison, après elle peut devenir magique et à la fois historique en cas de victoire à Lyon. »

Dans quel état d'esprit est le groupe avant cette confrontation ? 
« Les joueuses savent qu’il y a un très gros match à jouer contre la meilleure équipe du monde. Triples championnes d’Europe, très certainement bientôt quadruples car je ne vois pas qui pourrait les arrêter. Et douze fois championnes de France. L'Olympique Lyonnais est aujourd’hui en haut, mais le Paris Saint-Germain se rapproche de cette équipe de Lyon. J’ai un groupe qui a vécu une saison pleine et qui aura à cœur de faire ce qu’il faut samedi à Lyon. Il faut que le groupe soit libéré. On a aucune pression finalement. La pression est plus sur les Lyonnaises que sur nous. Si on fait le résultat qu’il faut à Lyon, c’est historique mais c’est un séisme aussi. Ça fait 12 ans qu’elles sont championnes de France consécutivement. »

Quel serait le scénario parfait pour ce dernier match décisif ? 
« Dans les textes c’est la confrontation directe qui prime, donc le 1-1 à l’aller. Par rapport au Goal Average en second, on est un peu moins bien lotis puisqu’on a marqué moins de buts. Même après leur match nul à Fleury, on reste dans l’obligation de gagner. On n’a pas eu un parcours facile, comparé aux Lyonnaises qui ont gagné sur de gros scores : 5-0, 6-0, 7-0... Nous c’était sur 1-0, 2-0. C’était compliqué à Dijon, à Fleury. Mais au bout du compte on a 53 points comme Lyon. »

Comment préparez-vous ce genre de rencontre ? Est-ce que vous travaillez plus sur les détails ? 
« Tous les détails sont importants à ce niveau-là. Tout est soumis au détail, à tous les niveaux. Il faut être concentré et rigoureux dans ce qu’on a à faire. Ça va peut-être se jouer sur un coup de pied arrêté, sur une absence… Tous ces petits détails peuvent coûter cher à l’une des deux équipes. Il faut que les filles soient non pas à 100%, ni à 200% mais à 400% sur ce match-là. »

Marie-Antoinette Katoto revient de sélection avec la France B. Dans quel état d'esprit est-elle revenue à l'entraînement ? 
« On a un gros match à jouer samedi, j’espérais qu’elle joue un peu moins de matches. Elle a joué 3 matches en 8 jours avec la France B. Quelle saison ! 18 buts, 27 réalisations. C’est magnifique de faire une telle saison à 20 ans. Maintenant, il faut qu’elle récupère comme il faut afin d’être fraîche pour le match de samedi. Marie-Antoinette reste une jeune joueuse, il faut qu’elle gère tout ce qu’elle a vécu tout au long de la saison, tant sur le plan physique que psychologique. Ça n’a pas été facile. Il faut qu’elle soit concentrée sur ce qu’elle a à faire elle. Elle est capable de faire un très gros match. »

Kadidiatou Diani est nommée dans la catégorie de la meilleure joueuse de la saison... 
« Diani fait une très belle saison. Elle a fait une saison pleine en termes de statistiques. 11 buts, 12 passes décisives en championnat, 2 buts en Champions League : c’est sa meilleure saison. Mais je pense qu’elle a encore une belle marge de progression. Et elle le doit aussi à l’équipe, au groupe. »