Laure Boulleau, Paris dans la peau

Cette semaine, Laure Boulleau (31 ans) s’apprête à clore définitivement sa carrière de footballeuse, ascendant Parisienne ! Un chapitre doré la concernant, elle qui porte fièrement les couleurs de la capitale depuis 13 saisons. Laure à Paris, c’est aussi l’histoire d’une égérie, protagoniste majeure de l’avènement de la section féminine sur la dernière décennie. Entre fidélité et compétitivité, la latérale aura marqué au fer rouge et bleu l’ère moderne du PSG.

Dans un sourire qui la caractérise si bien, l’intéressée le répète à l’envi : « J’ai eu la chance de tout connaître au PSG ! ». Impossible de la contredire, et on ajoutera même que la réciproque s’avère valable, car c’est indéniable : Paris a également eu le bonheur de croiser la route de cette personnalité pleine d’énergie. Avec elle, il est question de success story. Et pour revenir à la genèse de ce conte de fées, il faut se replonger en 2005.

Cet été-là, après deux années à se perfectionner au CNFE de Clairefontaine, Laure Boulleau s’engage avec le Paris Saint-Germain, dans les pas de son alter ego Sabrina Delannoy. Quelques semaines après avoir honoré sa première sélection en Équipe de France A (en avril 2005), Laure investit donc la capitale, auréolée d’un statut d’internationale en devenir. La contagion opère illico, la native de Clermont-Ferrand s’attachant viscéralement à ce maillot. Une tunique aujourd’hui synonyme de double peau, puisque 13 ans plus tard, on recense 225 apparitions sous ce blason !

Le PSG, son tremplin européen

Au moment de tirer sa révérence, une tendance sonne comme une évidence : Laure Boulleau incarne le tremplin emprunté par « son » club, dans le panorama féminin. De Saint-Germain-en-Laye à Bougival, l’indéboulonnable numéro 3 parisienne a œuvré au quotidien pour gravir les échelons. Et aborder dans les années 2010 le virage de la professionnalisation. Sur son CV, on peut répertorier 181 matches de D1, un Challenge de France (ex-Coupe de France) soulevé en 2010 mais aussi désormais 15 rencontres d’UEFA Women’s Champions League ! Double finaliste de cette sacro-sainte épreuve continentale (2015, 2017), Laure Boulleau quitte donc la scène avec le sentiment du devoir accompli, le PSG ayant assuré le week-end dernier son billet pour la prochaine campagne européenne.

Vice-championne de France à 6 reprises, dans la roue des indétrônables Lyonnaises, la latérale retrouvera l’OL ce jeudi en finale de Coupe de France (à Strasbourg), pour tenter de mettre à mal cette hégémonie. Un ultime défi face à des Rhodaniennes qu’elle connaît sur le bout des crampons, notamment pour avoir fréquenté le contingent tricolore de l’OL à de multiples occasions. 65 capes chez les Bleues, un Euro (2013), deux Coupes du Monde (2011, 2015) et des JO (2012) disputés : on mesure sa dimension internationale ! Une stature d’envergure tangible sur le gazon, mais pas que.

Ambassadrice tous terrains

À l’image de l’activité incessante proposée dans son couloir gauche, la trentenaire déborde de vitalité et s’est voulue ambassadrice sur d’autres terrains. Guitariste émérite et animatrice du vestiaire H24, Laure Boulleau a aussi transposé ses ondes positives dans les costumes de consultante TV, d’égérie pour son équipementier (Nike), ou encore d’influenceuse sur les réseaux sociaux (plus d’un million de fans, élue sportive numérique en 2013) !

Régulièrement, Laure enfile également sa tenue de gala, pour assumer un rôle sur-mesure de Marraine de la Fondation Paris Saint-Germain, aux côtés de sa complice Sabrina Delannoy. Un an après son ex-capitaine, une autre figure emblématique du club ponctue donc sa romance avec le PSG. Pour exprimer le lien tissé avec Sabrina Delannoy, Laure Boulleau adopte une formule : « Il y a la famille, et il y a les amis qui deviennent la famille ». Chez elle, à Paris, on peut l’attester : elle s’inscrit ad vitam æternam dans la "PSG Family" !