La Chronique du Mondial : Sabrina Delannoy

LES FAVORIS DE LA COMPÉTITION

« La France, évidemment ! Corinne Diacre a fait un gros travail et a fait des choix forts quand elle a pris la tête de l’Équipe de France. Aujourd’hui, elle a constitué un groupe homogène. Elle travaille depuis de nombreuses semaines avec ce groupe et je pense qu’elle a enfin trouvé un équilibre entre les anciennes joueuses, qui ont l’expérience du haut niveau et de ces compétitions internationales, et les jeunes joueuses, pleines d’insouciance et de fraîcheur qui vont venir apporter une plus-value. En plus, le fait que ce soit en France, avec l’engouement de tous les spectateurs à l’intérieur et en dehors des stades, peut donner le petit plus de motivation supplémentaire et les porter vers la victoire.

Ensuite, je vois bien les États-Unis qui font une grosse préparation et qui semblent être très affutés athlétiquement. Elles vont être prêtes et au rendez-vous. Et enfin, je pense à l’Allemagne. C’est un peu cliché de citer ces trois équipes, mais ce sont celles qui ont le plus de chances. »

LES PARISIENNES À SUIVRE

« Jordyn (Huitema), avec l’équipe du Canada, va avoir beaucoup de temps de jeu et pourra montrer qu’elle a toute sa place au Paris Saint-Germain. L’autre recrue parisienne, Sara (Däbritz) va elle aussi performer avec l’Allemagne. On va pouvoir la retrouver dans cette compétition, elle qui a un rôle clé dans cette équipe en tant que milieu offensif. On va pouvoir admirer sa technique et son élégance durant cette Coupe du Monde.

J’ai aussi envie de parler de Formiga tellement son parcours est exceptionnel. Ce qu’elle apporte au club depuis qu’elle y est et en équipe nationale, c’est exceptionnel ! Ce record de sélections, de nombre de Coupes du Monde et de compétitions internationales... Les trois sont vraiment des joueuses clés pour leur nation. »

LA PRÉPARATION DES BLEUES

« C’est très positif, la France a réussi à enchaîner les très bonnes performances. Selon moi, il va juste falloir gérer la fatigue. Il y a beaucoup d’organismes qui sont fatigués, notamment les joueuses de Lyon, qui ont disputé la finale de la Champions League. Les joueuses sont en fin de saison et forcément, il y a un paramètre athlétique à prendre en compte. Mais quand on débute une compétition comme celle-là, avec un match au Parc des Princes, devant 48 000 personnes, la fatigue, on l’oublie ! Elles attendent ce match depuis de nombreuses semaines, la préparation a été longue et avec cet engouement, cela va être un moment exceptionnel à vivre. »

LE MATCH D’OUVERTURE AU PARC DES PRINCES

« Ce premier match va être un moment fort en émotion. La plupart a déjà connu des compétitions internationales mais une compétition à domicile, c’est rare et cela va être une première pour toutes les joueuses. Il va y avoir un réel engouement, le stade sera tout bleu, à fond derrière les filles. Il y aura aussi leur famille dans le stade. Les filles travaillent beaucoup pour vivre ces moments-là, elles vont donc l’attendre impatiemment. Il va falloir gérer positivement cette pression. Cela va faire partie des moments forts et des moments inoubliables qu’elles pourront vivre dans leur carrière.

Ce match sera vraiment particulier pour les trois Parisiennes. Il va même être historique parce que le Parc des Princes est un monument quand on a porté le maillot du Paris Saint-Germain. Forcément, il y a des émotions fortes. C’est un stade qui respire le foot, qui a une histoire. Cela aura une connotation particulière pour les joueuses du Paris Saint-Germain qui vont vivre ce moment-là dans ce stade.

La Corée est très bien structurée, ordonnée. Le schéma tactique sera vraiment simple. Un bloc qui sera très compliqué à bouger. Les Bleues devront faire preuve d’imagination pour passer cette défense. Il faudra donc s’appuyer sur le talent individuel et surtout sur une belle performance collective pour pouvoir venir à bout de cette équipe. Mais je vois quand même la France gagner 2-0. »