Didier Ollé-Nicolle : « Les filles répondent présent dans le projet de jeu »

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L'entraîneur de l'équipe féminine du Paris Saint-Germain revient sur le tirage au sort de la Women's Champions League et le début de saison du club la capitale.

Coach, le tirage au sort de la Women’s Champions League vient d’avoir lieu ! L'équipe parisienne sera opposée à Breidablik (Islande), au Real Madrid (Espagne) et au WFC Kharkiv (Ukraine). Que pensez-vous du groupe dont a hérité le Paris Saint-Germain ?

Alors d’abord, je ne vais pas faire de démagogie, mais qu’importe le tirage, nous savons que tous les adversaires sont difficiles à affronter. Cette compétition est toujours très difficile, parce qu’elle réunit les meilleures équipes. Après, il est vrai que sur le papier, ça ressemble à un bon tirage. Disons que ça aurait pu être théoriquement plus difficile. Mais la théorie, ça ne veut pas dire grand-chose… C’est sur le terrain qu’on va devoir prouver que nous sommes à la hauteur, et c’est lui qui décidera.

Paris a réussi à atteindre les demi-finales au cours des deux dernières saisons européennes. On imagine que le dernier carré est encore l’objectif du club ?

Avant de m’engager au Paris Saint-Germain, j’ai regardé tous les matches disputés par l’équipe, et c’est aussi ce qui m’a donné vraiment envie de venir. J’y ai vu un club ambitieux, et qui avait des armes pour évoluer dans ce dernier carré. Donc c’est forcément un objectif.

Qu’est ce qui fera la différence dans ces grandes soirées européennes ?

Il faut avoir conscience que dans ces matches-là, on rencontre toujours des grosses équipes, que les rencontres sont très disputées, et que tout se joue sur des détails. Il faut savoir être opportuniste, avoir un effectif au complet, se montrer ultra-efficaces. La saison dernière, j’ai vu à quel point ça avait été serré, et ça s’est vraiment joué à pas grand-chose face à Barcelone... Donc je dirai que c’est vraiment l’efficacité qui fera la différence. Et surtout le premier but, qui est très important. L’équipe qui marque en premier a un avantage psychologique qui n’est pas négligeable.

En D1 Arkema, les Parisiennes ont fait des débuts parfaits, avec 3 victoires en 3 matches de championnat. Que vous inspire ces débuts ?

J’ai trouvé que nous avons fait un début de saison très intéressant à un double niveau. D’abord, les trois premières semaines avec le groupe, nous avons beaucoup travaillé physiquement, et ce au détriment même des premiers résultats des matches amicaux. La vérité, c’est que le score m’importait peu, je souhaitais d’abord imprimer ma patte sur l’équipe, et faire une préparation physique de très haut niveau. Ensuite, les dernières semaines et depuis notre retour du tournoi aux États-Unis, l’équipe s’est vraiment mise en place avec de bons fondamentaux au niveau du jeu. Avoir gagné ces trois premiers matches, là c’était important. Disons qu’en amical on a établi une base solide, défensive, et qu’en match officiel les filles répondent présent dans le projet de jeu, dans la récupération du ballon, son utilisation, dans le collectif. Tout ça, on le voit bien sur le terrain.

C’est quoi, le prochain objectif ?

Aujourd’hui, on fait des matches très cohérents, comme lors de notre dernière victoire face à Soyaux. Mais c’est aussi vrai que nous avons eu 15 ou 16 occasions nettes, et dans les matches de haut de tableau, ça ne pardonnera pas. Il faudra que nous soyons beaucoup plus efficaces dans la zone de vérité, que nous parvenions à convertir nos occasions et sauter sur chaque opportunité. C’est là-dessus qu’on va continuer le travail, pour que les filles emmagasinent de la confiance et de la spontanéité. Sur tout le reste, tout est cohérent et prend de la consistance.