Au bout du suspense, les Parisiennes se qualifient pour la finale !

Trois victoires consécutives, 13 buts inscrits et une série impressionnante de 17 matches sans le moindre revers : c'est en surfant sur une dynamique fantastique que l'équipe féminine du Paris Saint-Germain défiait le Paris FC pour un derby excitant en demi-finale de Coupe de France. Un choc que Jocelyn Prêcheur abordait avec un onze de départ séduisant, avec un duo Chawinga-Katoto pour porter l'attaque devant un milieu de terrain mené par notre capitaine Grace Geyoro.

Contre ce poids lourd de l'hexagone, il fallait s'attendre à une vraie bataille tactique. L'entame de match a vite planté le décor, dessinant un rapport de force entre deux équipes aux styles bien distincts. Là où nos Rouge et Bleu s'attelaient à confisquer le ballon pour imposer leur jeu, leurs adversaires se montraient menaçantes en procédant par attaques rapides. À ce petit jeu de dupes, c'est bien le Paris Saint-Germain qui a frappé en premier. Et de quelle manière ! Marie-Antoinette Katoto s'est autorisée un petit festival en mystifiant ses gardes du corps dans la surface, avant de centrer fort pour Grace Geyoro, qui a repris le cuir d'une subtile talonnade (0-1, 13e). Du grand art.

Cette ouverture du score n'a pas incité les Rouge et Bleu à lever le pied, bien au contraire. Solidaires, intelligentes, impliquées dans la récupération du ballon et appliquées dans son utilisation, les filles de Jocelyn Prêcheur ont mis les ingrédients pour contrôler ce match. Contre le cours du jeu, le PFC est pourtant parvenu à refaire surface sur un penalty transformé par Gaëtane Thiney (1-1, 28e).

La clé du second acte consistait à fructifier nos temps forts tout en redoublant de vigilance face au froid réalisme de nos rivales. Il n'y avait pas de doute : dans le jeu, nos Rouge et Bleu affichaient une supériorité assez nette. Les joueuses de Jocelyn Prêcheur se sont montrées très entreprenantes, sous l'impulsion d'un duo Katoto-Chawinga mariant vitesse et jeu de fixation. Intenable, Tabitha Chawinga a ainsi permis au Paris Saint-Germain de reprendre l'avantage. Servie par Thiniba Samoura dans une surface surpeuplée, l'attaquante a gardé le contrôle du cuir, avant de pivoter sur elle-même et de déclencher un tir rasant qui a fait mouche (1-2, 57e).

C'était sans compter sur une nouvelle séquence renversante : Sakina Karchaoui a malencontreusement placé le ballon dans ses propres filets après une action confuse (2-2, 64e). Un coup du sort avant le coup de massue. La réussite était dans le camp adverse puisque sur un nouveau coup de pied arrêté, Ribadeira déclenchait une reprise victorieuse à bout portant (3-2, 71e). Un scénario cruel pour les Rouge et Bleu, supérieures dans tous les compartiments du jeu... Mais il en fallait davantage pour décourager cette équipe incroyablement joueuse. Après un tir sur le poteau de Sandy Baltimore (83e), Thiniba Samoura a égalisé d'une merveille de frappe après un nouvel enchaînement de classe (3-3, 85e). Quel show !

Dans ces circonstances, il était écrit que cet incroyable derby s'achève dans la dramaturgie des tirs au but. Et ce sont bien nos Rouge et Bleu qui ont eu le dernier mot après le superbe arrêt de Katarzyna Kiedrzynek face à Matéo et le raté de Thiney. Une juste récompense pour une équipe portée par ses valeurs et unie jusqu'au bout.

Au terme d'un derby rocambolesque, le Paris Saint-Germain se qualifie pour la finale de la Coupe de France, où il retrouvera une autre formation francilienne, le FC Fleury 91, le 4 mai. Du travail bien fait avant de se projeter sur un calendrier excitant sur tous les fronts, avec un nouveau rendez-vous de D1 Arkema contre l'AS Saint-Etienne samedi prochain, quatre jours avant un quart de finale aller de la prestigieuse UEFA Women Champions League contre les Suédoises de BK Häcken. Mission accomplie.