Zoumana Camara : « Tous les titres ont une saveur particulière »

Dans le cadre du 11e titre de champion de France glané par les Parisiens, les anciens joueurs du club de la capitale évoquent leur souvenir de champion. Sacré avec le Paris Saint-Germain en 2013, 2014 et 2015, Zoumana Camara, aujourd'hui entraineur de l'équipe U19, nous raconte ses plus beaux souvenirs.

Papus, quel est ton premier souvenir avec le Paris Saint-Germain ? 

« Ma rencontre avec le Président Alain Cayzac, grâce à qui je suis au club encore quinze ans après. Un président chaleureux, agréable, avec qui je suis encore en contact. Je le remercie toujours. Si j’ai le parcours que j’ai aujourd’hui au club, c’est en grande partie grâce à lui et au coach Paul Le Guen qui, à l’époque, m’avait fait venir. »

Quel est ton meilleur souvenir au Paris Saint-Germain ?

« Il y en a beaucoup de bons, j’en ai deux particulièrement. Le premier, c’est le terrain : un match d’Europa League face à Twente où pour se qualifier, on devait gagner 4-0. Et on gagne 4-0. Je me souviens de ce jour-là, de la ferveur, la joie avec le public. C’est vrai que ce match, je l’ai encore dans la tête. Le deuxième est l’année du titre en 2013, où l’on parade au Trocadéro. Parce que quelque part, il y a la fierté de se dire que j’ai fait partie de l’équipe qui a eu la chance de vivre cela. On traversait Paris en bus, on est parti du Parc des Princes, on passait par le XVIe arrondissement pour arriver au Trocadéro, et c’est vrai que c’était quelque chose d’énorme. Cela reste un souvenir mémorable. »

Et ton plus beau souvenir au Parc des Princes ? 

« Forcément, je dirais mon dernier match qui s’est soldé par un succès face à Reims. C’est toujours bien de boucler la boucle par une victoire au Parc, devant la famille et les amis. Surtout, je n’étais pas préparé à ça, je ne m’y attendais pas, mais Thiago Silva me demande de soulever le trophée du titre ! Cela reste un souvenir mémorable pour moi, qui restera gravé à jamais. »

Quel match retiens-tu de la saison 2014-2015 ? 

« Le match qui nous donne le titre à Montpellier. Il y a eu tellement de bons moments mais celui-là est particulier. On a fêté ça avec les supporters, on a été les voir sur le terrain pour fêter ça avec eux. On avait hâte de prendre l’avion et de revenir à Paris retrouver les supporters. Je me souviens encore que l’on s’enlaçait, on se prenait dans les bras avec David Luiz ou Ezequiel Lavezzi... C’est le match que je retiens. »

Ce levé de trophée dont tu parlais, ça devait être un moment très fort...

« Cette image, je l’ai en fond d’écran sur mon ordinateur à la maison ! Il y avait une photo avec les paillettes qui tombent et on voit tout l’effectif et c’est vrai que cela reste exceptionnel. Quand on fait ce métier, on le fait en ayant un rêve qui est de devenir professionnel et quand on le devient, on rêve de faire une grande carrière et de gagner des titres. J’ai eu la chance d'y arriver et de finir ma carrière en soulevant un trophée de champion de France devant ma ville, puisque je suis de Paris, avec mon club de cœur. Tout ça réunit, c’est vrai que j’ai beaucoup de chance. »

Tu as remporté trois titres de champion avec Paris, avaient-ils tous la même saveur ?

« Oui, j’ai parlé de celui de 2013 car pour moi, c’était une chance de vivre ça. C'est aussi celui du dernier match de David Beckham avec la victoire contre Brest. Je me souviens que l’on s’était tous peint avant le match. Il y a aussi mon dernier titre où, au Stade de France, on a les 4 trophées puisqu’on avait fait le quadruplé. Ils ont tous une saveur particulière, mais toujours avec cette joie et ces émotions. Ils ont tous une histoire particulière, mais à la fin, il y a toujours cette envie de revivre ça. »

Et il y a les titres gagnés en étant dans le staff...

« On a cette joie à travers les joueurs, on le vit à travers eux. C’est une satisfaction. C’est un peu comme un copilote : le joueur, c’est celui qui a le volant et nous, on a un peu le plan qu’on leur donne. On leur dit où il faut tourner, accélérer, faire attention aux virages, et quand tu gagnes la course, tu es autant content que le pilote puisque tu es dans la voiture. La satisfaction est la même, la joie est un peu différente puisqu’on a plus le volant, mais on est dans la voiture et on participe tout autant que le pilote et la joie et les émotions sont là. »