Zoom sur le match taille patron d'Angel Di Maria

Auteur d’un match solide face au FC Metz, Angel Di Maria n’a rien lâché pendant 90 minutes. Retour sur son match.

Alors que Thomas Tuchel était orphelin de ses compères d’attaque (Neymar Jr suspendu, et Kylian Mbappé isolé), Angel Di Maria a tenu son rang, offrant un spectacle de combativité et d’abnégation sur la pelouse du Parc des Princes.

Face à une formation messine bien en place défensivement, le ton était donné pour la rencontre : il allait falloir redoubler d’efforts pour trouver la faille. Nul n’en doutait, la patte gauche de l’international argentin serait une arme redoutable pour perforer la défense.

D’entrée de jeu, le n°11 a été dans tous les bons coups : du flanc droit à l’aile gauche, des ballons chipés dans le cœur du jeu à la profondeur pour prendre directement sa chance, Di Maria a tout tenté, dézonant pour mieux naviguer entre les lignes. Mais il semblait difficile de casser le verrou des Messins, bien décidés à donner du fil à retordre aux hommes de Thomas Tuchel.

Avec ses coéquipiers d’attaque, la connexion s’est pourtant vite établie : des centres pour Mauro Icardi qui ont amené des occasions franches (13e, 28e, 33e), des passes millimétrées pour Pablo Sarabia (14e, 24e), ou un ballon parfaitement dosé pour lancer Draxler (40e) n’y ont rien fait. Au total, 12 centres réalisés par Di Maria, soit le record du match.
L’Argentin a tout tenté pour faire flancher Alexandre Oukidja, butant lui-même à trois reprises sur le portier (4e, 8e, 79e).

Finalement, ce n’est pas Di Maria qui a inscrit le but de la victoire, mais c’est bien de ses crampons que la lumière est venue. D’un contrôle parfaitement maitrisé sur le côté gauche, l’Argentin a jeté toutes ses forces dans un ultime centre repoussé par le gardien et finalement repris par Draxler pour une conclusion libératrice (0-1, 92e).
Une juste récompense pour celui qui n’a cessé de lancer des flèches dans la surface, et qui a fini par s’écrouler en fin de rencontre, les jambes coupées par l’effort.

D’ailleurs, les statistiques parlent parfois d’elles-mêmes. Sur cette rencontre, Fideo n’a peut-être pas marqué, mais il aura été la plaque tournante du jeu parisien (100 ballons touchés) et surtout un véritable détonateur, auteur de 5 tirs dont 3 cadrés, mais aussi de 5 dernières passes avant un tir.

Le coach allemand a d’ailleurs lancé ce mercredi le joueur de 32 ans pour la 88e fois, ce qui en fait très largement le joueur le plus utilisé sous son mandat. Preuve – s’il en fallait une – de la relation de confiance nouée entre les deux hommes.

Après avoir été décisif à 35 reprises en 2019-2020, 26 reprises en 2018-2019, et 33 fois en 2017-2018, le natif de Rosario sait finalement ce qu’il lui reste à faire : rester fidèle à lui-même.