Vincent Guerin : « Paris, c'est une famille »
L'ancien parisien, aujourd'hui dans les staff des U19 du club de la capitale, évoque le choc de ce soir entre le Paris Saint-Germain et Barcelone, non sans se souvenir de cette rencontre mémorable face au Barça, en 1995.
Vincent, Paris s’apprête à recevoir Barcelone, difficile de ne pas évoquer ce match un soir de mars 1995...
« Ce match, c’était un match de boxe. L'enjeu de cette rencontre, ça a été la possession et la maîtrise du ballon. On savait au niveau athlétique qu’on était très costauds et qu’il fallait qu’on soit dans l’intensité pour pouvoir écarter Barcelone. Et on a réussi à le faire. »
Vous inscrivez ce but devenu légendaire. Comment se passe cette action ?
« Je pars de très loin. Je dis “Vai Vai” à Valdo, il sait que c’est moi parce que c’est le surnom que je lui donnais, il me donne le ballon. Là, j’ai vu que j’avais de l’espace devant moi. Je me projette vers l’avant et je profite d’un certain déséquilibre dans le bloc défensif barcelonais. Tout le monde est un peu focalisé sur George Weah, en pointe, notamment Koeman. Personne ne s’attend à ce que je frappe au but. Je prends la décision. Et je tire. La frappe n’est pas extraordinaire mais elle est assez surprenante pour terminer sa course au fond, dans le petit filet. »
Votre joie après ce but est aussi restée dans les mémoires...
« C’est une émotion incommensurable, une décharge d’adrénaline comme on en vit très peu de fois dans une carrière de joueur. Ça reste évidemment un souvenir marquant parce qu’on bat Barcelone, un club référence. Et puis aussi parce que Johan Cruyff, alors entraîneur du Barça, était le joueur que j’aimais le plus depuis tout gamin, le premier à m’avoir attiré l’œil et à me faire adorer ce sport. »
Vous êtes un joueur emblématique du club... Que représente le Paris Saint-Germain pour vous ?
« Je dirais avant tout une famille. Des liens amicaux. Des moments de joie. Beaucoup de moments de plaisir partagés. Je parle de famille parce que pour moi, le PSG, ce n’est pas que les joueurs. Il y a aussi tous les staffs techniques, tous ceux qui se sont attelés à la tâche pour nous, c’est à dire les intendants, les tontons comme on disait alors, les supporters bien sûr, les salariés du Club. Il n’y a pas que le terrain. »
Comment avez-vous vécu le match aller au Camp Nou cette année ?
« Je l’ai très bien vécu, match parfait ! On peut difficilement faire la fine bouche quand on gagne à l’extérieur et avec une telle ampleur au score. C’était une très bonne soirée. »
Quel serait votre pronostic pour ce match retour ?
« On va dire victoire de Paris 3-1. »