Thomas Meunier : «Tous les yeux sont rivés sur nous»

Avant de rejoindre la sélection belge, qui affronte la Suisse ce vendredi au Stade Roi Baudouin de Bruxelles à l’occasion de la 2e journée de l’UEFA Nations League, le défenseur du Paris Saint-Germain avait évoqué divers sujets.

LA PRESSION
« Dans un club comme le Paris Saint-Germain, la pression est constante. C’est un grand club, une grande ville… Tous les yeux sont rivés sur nous. Ici, il faut faire avec cette pression. Cela devient une habitude. On acquiert assez rapidement de l’expérience. La pression ? Il ne faut pas la sentir et se demander ce que les gens vont penser si l’on rate une passe. Il faut sentir la pression vis-à-vis de soi-même. Si tu penses directement aux sifflets que l’on peut entendre en cas de passe ratée, ton match est fini. C’est aussi une habitude à prendre. Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, au début, quand il y avait des matches devant 30 000 personnes où cela se passait un peu moins bien, que tu rates un face-à-face et que le public est déçu, tu te poses des questions, tu refais le match cinquante fois. Ici, c’est différent. Au fur et à mesure du temps, on s’acclimate à ce genre de choses. »

L’ÉTAT D’ESPRIT
« Je peux m’énerver sur un coéquipier pour une passe ratée, et le féliciter cinq secondes après pour une passe réussie. C’est juste la nervosité qu’il y a naturellement sur un terrain, l’envie de bien faire, que tout fonctionne. C’est l’esprit de compétition, toujours tenter de trouver la bonne solution. Après, tout ne peut pas être parfait, c’est presque impossible. Dans une équipe comme la nôtre, on peut se permettre de demander un peu plus que dans une autre car il y a ici des joueurs très talentueux, qui ont plus de qualités. »

THOMAS TUCHEL
« Il travaille beaucoup sur la communication avec les joueurs, sur la psychologie. À certains moments, certains ont besoin d’une tape sur l’épaule, d’un sourire ou d’un partage avec lui ou les membres du staff. Ces derniers sont comme lui. C’est très important. Le coach rit énormément mais, quand il faut travailler, il faut travailler ! C’est déjà arrivé deux ou trois fois qu’il stoppe et dise : "Non, maintenant, c’est comme ça que ça doit aller". Il a ses idées, mais il a une ligne de conduite qui est tracée. On n’a qu’une chose à faire : la suivre. »

LA TACTIQUE
« Le coach ne veut pas de joueur à l’arrêt, toujours en mouvement, pression constante, jeu simple… en fait vraiment les bases du football. Une ou deux touches, du mouvement, des décalages, des débordements… il faut que les adversaires finissent par se perdre au niveau du placement, des joueurs à marquer. C’est ce que l’on travaille à l’entraînement. Le 3-5-2 ? C’est un système que j’apprécie car c’est celui dans lequel je joue en sélection. Il permet de garder un bloc haut et de mettre une pression constante sur l’adversaire. Après, c’est un système à travailler. Il doit être bien rodé, mais il pourrait convenir au Paris Saint-Germain. »