Qualifiés, les Parisiens n'ont rien lâché face au mur jaune !

Comptes-rendus

Au terme d’un match fou, devant lequel il fallait avoir le cœur vraiment bien accroché, le Paris Saint-Germain est parvenu à décrocher un précieux match nul à Dortmund, arrachant sa qualification pour les huitièmes de finale de l’UEFA Champions League (1-1). Retour sur ce match de gala !

L’histoire retiendra que c’est dans l’arène bouillonnante du Borussia Dortmund que nos Parisiens jouaient leur avenir européen. Au pied du mur jaune - au sens propre comme au figuré - les Rouge et Bleu abordaient ce match de gala avec la détermination des plus grands. Privé de l’intenable Ousmane Dembélé pour relever ce défi, Luis Enrique avait tout de même misé sur un onze de départ séduisant, avec un trio explosif avec Kylian Mbappé, Bradley Barcola et Randal Kolo Muani.

Il y avait de l’électricité dans l’air glacial de la Ruhr, ce mercredi soir. Nos Rouge et Bleu devaient s’attendre à traverser quelques turbulences contre cette marée jaune portée par un public amouraché. Et l’entame de match, à 1000 à l’heure, l’a très vite démontré : il faudrait se retrousser les manches, redoubler de vigilance, de solidarité et de personnalité pour résister aux vagues adverses tout en bonifiant nos opportunités. Des ingrédients que les hommes de Luis Enrique ont su mettre pour affronter ces vents contraires et prendre le dessus sur le BvB.

Bien-sûr, la formation allemande a eu quelques situations chaudes, mais si notre arrière-garde a parfois plié, elle n’a pas rompu face à la pression. Mieux, après un premier quart d’heure asphyxiant, nos Parisiens sont peu à peu parvenus à s’offrir quelques bulles d’air pour faire parler leur créativité et leur vitesse à l’autre bout du pré. Le stade a même retenu son souffle sur une superbe occasion de Kylian Mbappé sauvée sur sa ligne par Süle (15e), avant que le tir de Bradley Barcola ne vienne s’écraser sur le poteau (19e). C’est ensuite Randal Kolo Muani qui a percé la défense allemande sur un sprint exceptionnel, mais son ballon est venu lécher le poteau droit au ralenti, comme une ultime torture (24e). Pas de doute, on allait souffrir ce mercredi, et nos nerfs allaient être mis à rudes épreuves.

La mi-temps allait avoir cette vertu : réaliser que la brèche existait. Apprendre, aussi, que Newcastle avait ouvert le score face à Milan pour se dire que définitivement, il n’y avait plus d’autre issue que de concrétiser ces occasions. Mais c’est bien le BvB qui a ouvert le score contre le court du jeu… Adeyemi a trouvé l’ouverture dans la surface sur une situation assez confuse (1-0, 52e). Face à leur destin, les Parisiens n’avaient plus de calcul à faire : il fallait encore passer la vitesse supérieure pour renverser la situation. Alors comme un symbole, c’est une pépite de 17 ans qui a sonné la révolte ! Servi par Kylian Mbappé, Warren Zaïre-Emery a mis tout son cœur pour armer une frappe victorieuse et remettre nos Parisiens sur les bons rails (1-1, 55e). Quel spectacle ! Il fallait avoir le cœur bien accroché.


Dans les faits, cette égalisation ne changeait rien au programme : il fallait garder la même détermination à chaque seconde, sur chaque contact. Et tandis qu’on apprenait que Milan venait d’égaliser de l’autre côté de la Manche, le palpitant accélérait encore un peu (1-1)… Surtout quand notre Kylian Mbappé voyait son but refusé pour une position de hors-jeu très limite (75e). Comme si nos Rouge et Bleu devaient être poussés dans leurs retranchements, toujours plus loin, toujours plus forts, pour aller au bout de leurs efforts. Un peu comme notre encéphalogramme, quoi, pendant 6 longues et interminables minutes de temps additionnel, tandis que Milan avait pris l’avantage dans l’autre match du groupe (1-2). 6 minutes où le statu quo a fait de Dortmund et de Paris de bons amis.

On n’avait peut-être pas la ventoline, mais on a fini avec la qualification ! Au terme d’une soirée épique et riche en émotions, le Paris Saint-Germain décroche donc sa qualification pour les huitièmes de finale de l’UEFA Champions League. Une performance qui vient confirmer, s’il le fallait, le niveau de constance et d’excellence de notre capitale, pour surmonter tous les obstacles. Nos Parisiens n’abdiquent jamais : Fluctuat nec mergitur !