Philippe Jeannol : « 1986, la consécration d'une saison exceptionnelle »

Dans le cadre du 11e titre de champion de France glané par les Parisiens, les anciens joueurs du club de la capitale évoquent leur souvenir de champion. Sacré avec le Paris Saint-Germain en 1986, Philippe Jeannol nous raconte ses plus beaux souvenirs.

Philippe, quel est le premier souvenir que vous gardez du PSG, avant même d'arriver au club ?

« Le premier souvenir que j'ai, c'est sans doute le coup de fil de Francis Borelli pour me faire venir. J'étais joueur de Nancy depuis de longues années et il était prévu que je quitte le club. Plusieurs clubs souhaitaient me faire venir chez eux, en 1984, et Francis Borelli m'a appelé, pour me convaincre et pour parler à ma femme, c'était quelque chose d'important pour lui et pour moi. J'étais fier d'avoir été contacté par le Président Borelli, à l'époque j'ai eu le choix, et avec le recul, je peux dire que j'ai fait le bon. »

Si vous ne deviez retenir qu'un souvenir... ?

« J'ai deux grands souvenirs de football. D'abord le titre de champion olympique, que j'ai gagné juste avant d'arriver au PSG en 1984, avec l'Equipe de France. Et le deuxième c'est le titre de champion de France avec Paris, parce que c'était un titre pas forcément attendu, mais mérité. C'était la consécration pour nous les joueurs, et pour le Président Borelli. C'était le titre suprême, la consécration d'une saison exceptionnelle, avec une longue série de matches sans défaite, du football offensif, on remplissait les stades partout où on allait. Ce sont de vrais beaux souvenirs. »

Et vous remportez le premier titre de l'histoire, en 1986...

« Il a fallu attendre la dernière journée pour être officiellement champion de France en 1986, contre Bastia au Parc des Princes. Cette journée a été incroyable. Je retiens la tension qu'il y avait avant ce match, évidemment on était quasiment sûr de gagner ce titre, mais il fallait quand même le faire sur le terrain, et ça été un soulagement ensuite. Je n'ai plus trop les buts en tête, j'ai des images qui me reviennent en flash, des tribunes, sur le terrain, de la joie après, même s'il n'y a pas eu de remise de trophée. »

Quels souvenirs gardez-vous de cette saison ?

« Si je dois retenir deux choses de ce titre en 1986, c'est un match à Lens, où on perd d'abord 2-0 avant de s'imposer 3-2. Et un autre match au Parc des Princes, on gagne 2-1 contre Nantes, un match d'une qualité incroyable des deux côtés, ce sont des instants, des moments qui marquent dans une saison comme celle-là. »