Paris au paradis ! Direction les demies

Comptes-rendus

Le Paris Saint-Germain s’est offert une nuit d’anthologie en Catalogne, en arrachant avec brio sa qualification contre un FC Barcelone acculé (4-1). Retour sur une qualification historique !

L’atmosphère électrique des grandes batailles du printemps parcourait le stade de Montjuïc, dans les hauteurs de Barcelone, ce mercredi, pour le quart de finale retour opposant nos Parisiens à la formation de Xavi. Moins d’une semaine après une première manche rocambolesque, Paris avait rendez-vous avec son histoire. Un seul but animait nos champions : réaliser un exploit inédit à l’échelle du football français en renversant la situation. Un défi gargantuesque que Luis Enrique abordait avec beaucoup de courage, en concoctant un onze porté par ses 3 flèches Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé et Bradley Barcola sur le front de l’attaque. Achraf Hakimi - de retour de suspension - et le titi Warren Zaïre-Emery faisaient eux aussi leur retour dans ce onze de départ.

L’émotion était palpable. C’est une chape de plomb qui s’abattait sur Barcelone, à l’heure de ce grand rendez-vous… Une fois le coup d’envoi donné, il n’a d’ailleurs pas fallu attendre longtemps avant de voir les acteurs se plonger à corps perdu dans ce combat de tous les instants… C’est bien simple : le rapport de force a été acharné à tous les niveaux. Sur le plan tactique, évidemment, entre deux équipes à l’ADN offensif qui rivalisaient dans la quête du ballon, mais aussi sur d’autres terrains : la qualité technique, l’impact athlétique, et cette capacité - si précieuse - à jouer en équipe.

Il faudrait justement faire preuve de beaucoup de solidarité, pour affronter bien des vents contraires… À commencer par un scénario frustrant et défiant toute logique au vu de l’entame de match, pleine de courage, de nos Rouge et Bleu. Car après dix minutes admirables, Barcelone a trouvé l’ouverture sur son premier tir, complètement contre le cours du jeu, Raphinha reprenant un centre de Yamal (1-0, 12e). Un but qui contraignait désormais nos Parisiens à devoir en inscrire deux supplémentaires pour accrocher des prolongations… Un scénario loin d’être idéal, mais les nuits européennes ne sont-elles pas faites pour réécrire l’histoire ?

Une chose est sûre, pour se donner le droit d’y croire, nos Parisiens se sont montrés saignants sur chaque incursion. Peut-être fallait-il un moment marquant pour matérialiser cette révolte. Il est intervenu sur une accélération du TGV Barcola, qui a eu la ruse de passer l’épaule devant Araujo, coupable d’une faute engendrant son expulsion en tant que dernier défenseur (31e). Un carton pour redistribuer les cartes dans ce match !

Bien sûr, il fallait s’attendre à ce que les locaux reculent encore d’un cran et ferment leur défense à double tour. Ce que Xavi a tout de suite matérialisé, avec la sortie de Yamal pour Martinez, ajoutant une brique au mur catalan. Mais nos Rouge et Bleu ont tissé leur toile pour exploiter cette supériorité numérique et trouver le décalage ! Ousmane Dembélé a envoyé un missile pour reprendre un centre fuyant de Bradley Barcola (1-1, 40e).

Il restait désormais à tout concrétiser en seconde mi-temps pour se mettre à rêver… Et c'est logiquement un schéma attaque-défense qui s’est mis en place au retour du vestiaire. Et à ce petit jeu, ce sont bien nos joueurs qui ont poussé les Espagnols dans leurs retranchements, sous une pluie d’occasions. Il a fallu un zeste de chance, ou de réussite, pour que Ter Stegen repousse par exemple de la manchette une tentative d’Hakimi (49e). Intenable, le Marocain s’est mué en passeur pour décaler Vitinha qui, d’un missile fuyant après un petit pas d’élan, a permis à nos Parisiens de repasser devant ! (1-2, 54e).

Le suspense était à son comble… Alors la dernière demi-heure a encore fait basculer le match dans une autre dimension. La fatigue gagnait du terrain, les yeux se creusaient et l’odeur du chaos s’accentuait, toujours plus. Et nos Rouge et Bleu n’ont jamais abdiqué. C’était très fort. Et c’est à ce moment qu’Ousmane Dembélé, d’un crochet dévastateur, a obtenu un penalty ! Le regard droit, Kylian Mbappé l’a transformé sans sourciller (1-3, 60e). Quelle extase !

Alors bien sûr, il a fallu serrer les dents, sur d’autres séquences, confirmant l’idée qu’à cette altitude-là, dans ces scenarii débridés, il ne fallait jamais rien lâcher. On retiendra d’ailleurs les interventions d’un Marquinhos impérial et d’un grand Gigio pour repousser tous les assauts comme sur ce double sauvetage de l’Italien face à Lewandowski avant le dégagement héroïque du Brésilien face à Torres (73e). Et sur un ultime contre, Kylian Mbappé, après un coup de dés, a envoyé le peuple parisien au paradis (2-4, 89e).

Au bout de l’envie, de l’effort, au terme d'un match épique et rocambolesque, nos Parisiens retrouveront donc le dernier carré de la compétition reine ! Un moment historique pour un club lancé sur la route de toutes les conquêtes. Et c'est le Borussia Dortmund, vieille connaissance, qui croisera la route de nos Rouge et Bleu. On s'en frotte déjà les mains. Merci Paris !