Nice-Paris : Cap sur la Côte d'Azur

A l’occasion du déplacement des Parisiens en terres niçoises pour la 30e journée de Ligue 1 ce samedi 8 avril à 21h00, nous vous proposons un focus sur la rencontre à venir à l’Allianz Riviera. Entre souvenirs, classements, dynamiques et joueurs à suivre, tour d’horizon du match qui attend nos Rouge et Bleu face aux Aiglons.

Le point sur le classement

Avec un total de 21 victoires, 3 matches nuls et 5 défaites après 29 journées de championnat, le Paris Saint-Germain pointe en tête du classement de la Ligue 1. Le club de la capitale compte 66 unités, disposant ainsi que six longueurs d’avance sur ses deux poursuivants : le RC Lens et l’Olympique de Marseille.

De son côté, l’OGC Nice occupe actuellement la 8e position. Avec 11 victoires, 12 matches nuls et 6 défaites, les Niçois totalisent 45 points. De quoi devancer l’Olympique Lyonnais (44 points) et le FC Lorient (44) au classement. Mais c’est bien vers l’avant que les Aiglons souhaitent se tourner, avec en ligne de mire le Stade de Reims et ses 46 points, avant éventuellement de pouvoir viser plus haut.

Retour sur le match aller

Les deux formations se sont déjà affrontées à l’occasion de la 9e journée du championnat, le 1er octobre dernier, sur la pelouse du Parc des Princes. Une soirée qui n’est pas sans rappeler de bons souvenirs aux Parisiens, qui s’étaient imposés 2 buts à 1 ce soir-là. D’un sublime coup-franc exécuté aux vingt mètres, Leo Messi faisait rugir le public rouge et bleu grâce à une frappe enveloppée du pied gauche qui laissait Kasper Schmeichel complètement impuissant sur sa gauche (1-0, 29e).

Dès les premiers instants de la seconde période, les visiteurs parvenaient alors à revenir au score par l’intermédiaire d’un Gaëtan Laborde bien servit par Youcef Atal depuis le couloir droit (1-1, 47e). Il fallait alors attendre la 83e minute pour voir Kylian Mbappé libérer le Parc à la suite d’une bonne combinaison entre Nordi Mukiele et Vitinha (2-1, 83e). Une victoire qui permettait aux joueurs parisiens d’enchaîner une septième victoire consécutive toutes compétitions confondues.

La dynamique adverse

Lors de la dernière journée de Ligue 1, les Azuréens ont été accroché par la lanterne rouge du championnat : Angers SCO (1-1). Avant leur déplacement en Maine-et-Loire, les joueurs de Didier Digard restaient sur deux victoires et deux matches nuls toutes compétitions confondues. Le technicien niçois, qui est d’ailleurs passé par le Paris Saint-Germain en tant que joueur lors de la saison 2007-2008, a véritablement transformé le visage de l’OGCN.

Alors qu’il a pris la tête des Aiglons depuis maintenant quatre mois, l’entraîneur français n’a jamais connu la défaite avec son équipe, portant ainsi sa série d’invincibilité à 14 rencontres. Il faut alors remonter au 7 janvier dernier pour avoir une trace de la dernière défaite des Niçois : c’était face au Puy Foot 43, pensionnaire de National, dans le cadre des 32es de finale de la Coupe de France. Mieux encore, la dernière défaite à domicile des Aiglons en Ligue 1 remonte au… 18 septembre dernier, et la réception des Angevins (0-2).

Kylian Mbappé – Terem Moffi : Le duel du match

Les deux attaquants de pointe auront la lourde tâche de faire à nouveau trembler les filets adverses dans ce duel à distance. Meilleur buteur de Ligue 1 aux côtés de Jonathan David (Lille OSC) avec 19 réalisations au compteur, Kylian Mbappé tentera de tromper la vigilance de Kasper Schmeichel pour inscrire un vingtième but cette saison en championnat. Depuis son retour de blessure à la mi-février dernier, l’attaquant parisien a inscrit trois buts lors des deux derniers déplacements (2 réalisations à Marseille, 1 à Brest). S'il marque, le numéro 7 parisien deviendrait alors seul meilleur buteur de l'histoire du club en Ligue 1, actuellement à égalité avec Edinson Cavani (138 buts).

De son côté, l’avant-centre niçois Terem Moffi semble être lui aussi dans une forme étincelante. Celui qui a rejoint l’OGC Nice en provenance du FC Lorient à l’occasion du dernier mercato hivernal a marqué à quatre reprises et délivré deux passes décisives lors de ses quatre derniers matches. Une adaptation remarquable qui lui permet de cumuler 16 buts en Ligue 1 au cours de cet exercice, et d’en faire l’un des buteurs les plus prolifiques du championnat.

11 décembre 2016 : Paris – Nice, récit d’un match d’anthologie

C’est dans un contexte exceptionnel que les Parisiens recevaient les Niçois au Parc des Princes. Les Aiglons se présentaient dans la peau du leader de Ligue 1 avec 39 points en seulement 16 journées, tandis que les Rouge et Bleu pointaient à la 3e place du classement avec 35 points en autant de rencontres disputées. Et dans ce duel au sommet, ce sont les visiteurs qui parvenaient à ouvrir le score d’un coup-franc direct imparable frappé par Wylan Cyprien (0-1, 32e). Alors que les Parisiens tentaient de revenir au score, l’OGCN faisait preuve d’un réalisme sans égal en inscrivant un second but : Dalbert trouvait Alassane Pléa dans la surface, qui venait à son tour tromper Kévin Trapp d’un tir du pied gauche juste avant la pause (0-2, 45e).

La réaction des Rouge et Bleu au retour des vestiaires était immédiate, puisque Marco Verratti lançait idéalement Serge Aurier dans le dos de la défense niçoise. L’international Ivoirien servait l’inévitable Edinson Cavani d’un centre tendu, et l’attaquant uruguayen réduisait l’écart à bout portant (1-2, 46e). A l’heure de jeu, « El Matador » rôdait à nouveau dans la surface de réparation et était à l’affût d’un ballon de Layvin Kurzawa depuis le couloir gauche. Poussé par le public du Parc des Princes, Paris égalisait et s’offrait une dernière demi-heure de folie (2-2, 60e). Au terme d’une rencontre au scénario rocambolesque, les deux formations se partageaient les points. Et la lutte pour le titre n’en était que plus belle…

Deux clubs, un joueur : Daniel Bravo

Né à Toulouse en 1963, Daniel Bravo débute sa carrière professionnelle du côté de l’OGC Nice en 1980, alors qu’il est âgé de seulement 17 ans. Après deux saisons pleines de promesses, le milieu offensif niçois est appelé en équipe de France. Aux côtés des Platini, Giresse, Rocheteau et autre Tigana, il inscrit le second but français face à l’Italie alors qu’il honore sa première sélection. Ce soir-là, la France renverse la Squadra Azzurra qu’elle n’avait plus battu depuis 61 ans, et le grand public tricolore découvre celui qui héritera du surnom de « Petit Prince ». En 1983, il quitte Nice qu’il retrouvera par la suite cinq ans plus tard, et dont il défendra à nouveau les couleurs durant deux saisons. En 1989, celui qui a participé au sacre français lors de l’Euro 1984 rejoint la capitale et le Paris Saint-Germain.

Sous les couleurs rouge et bleu, Daniel Bravo connaît un parcours ponctué de succès. En sept saisons à Paris, l’international Français dispute 280 rencontres et remporte de nombreux trophées : une première Coupe de France en 1993 puis une seconde deux ans plus tard, mais également une Coupe de la Ligue en 1995 sans oublier le sacre de Champion de France en 1994. Pour sa dernière saison avec le maillot parisien, il remporte le Trophée des Champions 1996 ainsi que la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe. Celui qui avait été replacé au poste de milieu défensif par Luis Fernandez quittait la capitale la tête haute. Pour la dernière saison de sa carrière, il rejoignait une dernière fois l’OGCN pour terminer son parcours là où il l’avait commencé. Avec les Aiglons, Daniel Bravo aura disputé six saisons pour un total de 177 matches.

A l’occasion des 50 ans du Paris Saint-Germain célébré en août 2020, l’ancien milieu de terrain s’était exprimé sur son attachement au club au micro de PSG TV : « Pour moi, c’est une énorme fierté de pouvoir faire partie de l’histoire du Paris Saint-Germain. Avec Guérin, Fournier et autres, on a eu des équipes compétitives, on a réussi à faire de belles choses parce qu’on a tout donné pour le club. On est professionnels alors oui, on est là pour ça, mais on se sentait vraiment bien dans ce club, on voulait donner le meilleur de nous-même, être à fond. Je ressens une grande fierté de faire partie de l’histoire de ce grand club. »