Neymar Jr, puissance 100 !

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C’est l’autre belle histoire de cette fin de saison. Décisif face à Metz à l’occasion de la 38e et dernière journée de Ligue 1, l’attaquant du Paris Saint-Germain en a profité pour atteindre la barre des 100 buts sous le maillot Rouge et Bleu et devenir le 6e centenaire de l’histoire du club. Zoom sur l'histoire des 100 buts !

C’est un cap pas si symbolique, une péninsule statistique que peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir atteint. 100 buts avec le maillot du Paris Saint-Germain.
En atteignant cette statistiques étourdissante, Neymar Jr s’est payé le luxe de faire son entrée dans le club des 100 pour le tout dernier match de la saison, égalisant au passage Dominique Rocheteau dans le tableau des meilleurs buteurs de l’histoire parisienne. Un cercle très fermé où trônent aussi Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani, Pedro Miguel Pauleta, et son coéquipier Kylian Mbappé.

Neymar Jr est bien plus que des statistiques. Il est de ceux qui peuvent faire basculer un match ou déclencher un dribble chaloupé dans un espace impossible. De ceux qui peuvent régaler face au but, mais aussi servir les coéquipiers dans les petits espaces, déborder sur son couloir ou être le regista de la partie. Tant qu’il chatouille le cuir, Neymar Jr est un homme heureux.

Et alors, dans ces 100 buts, que retenir sur le plan comptable ? D’abord, son penchant pour le Parc des Princes, forcément ! Avec 55 buts à domicile, Ney raffole d’une capitale qui chavire dans son jardin. Ensuite, le Brésilien a montré au fil de ses buts qu’il était aussi bon sur le contrôle continu que lors des grandes soirées, puisqu’il a inscrit pas moins de 68 buts en Ligue 1, sans manquer l’occasions de marquer à 20 reprises dans la prestigieuse Ligue des Champions.

Enfin, on ne boudera pas notre plaisir de décortiquer la manière dont le n°10 fait trembler les filets. On remarque par exemple que 67 de ses buts sont inscrits du pied droit, contre 28 du pied gauche. Entre ses accélérations foudroyantes, ses longues ouvertures et ses dribbles chaloupés, il y a aussi la maitrise du coup de pied arrêté. Neymar Jr a inscrit pas moins de 20 penalties, devenant maître dans l’art de crucifier un gardien. Reculer, pour mieux sauter, doit penser l’artiste brésilien lorsqu’il s’agit des coups francs directs, puisqu’il a marqué à 7 reprises dans l’exercice. Difficile d’oublier ces pépites inscrites face à Bordeaux ou l’Etoile Rouge de Belgrade.

Reculer encore ? Rien n’effraie celui qui a aussi trouvé la faille à 15 reprises dans le jeu, depuis l’extérieur de la surface. Et oui, n’ont d’égal la variété de ses buts, que ses inspirations capillaires.

Et sur le terrain, alors ?

Le rectangle vert, l’antre du frisson, c’est surtout là que se nouent les histoires, au-delà même des bilans comptables. Et sur ce point, Neymar Jr ne nous a pas laissé en reste.

On peut se souvenir des larmes, aux termes de la première finale disputée par le club en Ligue des Champions, où se rappeler la campagne qui nous avait mené jusqu’à la dernière marche. Comme ce match, face à Galatasaray où Neymar Jr s’était mué en véritable dépositaire du jeu parisien, décalant parfaitement Pablo Sarabia sur le second but, avant de s’offrir le 3e et d’envoyer Mbappé sur orbite pour le 4e. Le tout, avant d’offrir le penalty du 5e à Edinson Cavani (5-0).

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Ou de cette double confrontation inoubliable face à Dortmund, où l’international auriverde a fait parler la poudre. Auteur de l’unique but parisien lors du 8e de finale aller permettant aux Parisiens de rester en vie (2-1), c’est aussi lui qui a sonné la révolte en terres franciliennes, ouvrant le score avant d’exulter au sommet de son stade (2-0). Quand l’orgueil individuel exalte et sublime un défi collectif.

On se rappelle aussi ces moments de révoltes intérieures, comme au retour de l’été 2019, affichant la volonté d’un joueur de s’émanciper de tout ce que le vacarme médiatique pouvait altérer. De montrer qu’on peut racheter le cœur d’une capitale en offrant les frissons qu’elle mérite. Oui, on parle bien de ce premier match de la saison au Parc des Princes, face à la formation strasbourgeoise, où Neymar Jr avait délivré les siens, sur le fil du rasoir, en inscrivant l’ultime but de la rencontre, à la 92e minute (1-0), d’un superbe retourné acrobatique sorti de nulle part.

Le match suivant, cette fois depuis l’aile gauche et sur la pelouse de l’Olympique Lyonnais, à 3 minutes de la fin du temps règlementaire, qu’il a décidé de climatiser tout un Groupama Stadium (0-1). Car Neymar, c’est souvent une histoire d’émotion, de sensibilité, de symboles. Le cuir pleine lucarne, envoyé dans les filets de Lille juste après le décès de Kobe Briant, n’en est qu’un ultime exemple.

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Ce triplé, inscrit face à l'Istanbul Basaksehir (5-1), 24h après les accusations de racisme contre le corps arbitral qui avaient contraint l’arrêt du match, une autre démonstration. Ce soir-là, le Brésilien a fait sensation en enchaînant un petit pont et une frappe enroulée du pied droit pour envoyer le ballon en pleine lucarne et ouvrir le score. Un bijou élu plus beau but de la semaine européenne.

Et puis, il reste de ces 100 buts quelques gestes venus d’ailleurs, que nous serions incapables de disséquer. Son premier slalom étourdissant au Parc des Princes, pour son premier match face à Toulouse, était un amuse-bouche, comme la photographie d’un instant magique (6-1). Il y a eu ce quadruplé hors du temps, lui aussi, face à Dijon en janvier 2018, d’un Ney lancé sur orbite (8-0). 

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Ou ce triplé plus récemment face à Clermont, comme la quintessence du trio formé avec Mbappé et Messi, tous deux passeurs décisifs du Brésilien. Après cette rencontre, Neymar Jr pouvait d’ailleurs se vanter d’avoir marqué contre 24 des 25 adversaires qu’il a affrontés en Ligue 1 !

À noter, au passage, que Kylian Mbappé reste à ce jour le passeur préféré de notre Brésilien, avec pas moins de 20 offrandes offertes à son coéquipier depuis son arrivée ! Et si l'on s'amuse à éplucher la saison qui vient de d'écouler... C'est le n°10 qui a été le passeur préféré du meilleur buteur du championnat, avec 5 caviar made in Ney pour le n°7. Preuve, s'il en fallait une, de la complicité des deux compères sur le front de l'attaque.

Restait donc cette barrière symbolique, pour que la petite histoire fasse entrer Neymar Jr dans la grande Histoire parisienne. Avec 100 buts atteint sous l’écusson Rouge et Bleu, l’étoile de la Selaçao a désormais gravé son empreinte dans la Ville lumière.