Menés après l’aller, nos Parisiens ne lâcheront rien

Comptes-rendus

Dans une ambiance exceptionnelle, le Paris Saint-Germain a connu tous les états, parvenant à retourner le match avant de finalement s’incliner contre le FC Barcelone ce mercredi (2-3). Retour sur cette première manche.

C’est devenu une grande saga européenne, une rivalité électrique entre deux galaxies portées par leurs ambitions. Une fois de plus, le Paris Saint-Germain croisait la route du FC Barcelone sur la piste aux étoiles. Et pour ce premier duel au Parc des Princes, Luis Enrique avait concocté un onze particulièrement offensif, avec ses flèches foudroyantes Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé en attaque, accompagnés de Marco Asensio et Kang In Lee en haut de l’affiche. Le rideau était tiré. Le show pouvait commencer.

Très vite, on a retrouvé tout ce qui faisait le sel de cette affiche si particulière : un public extraordinaire, porté par une tribune Auteuil en ébullition… Et sur le terrain, une intensité folle, une bataille acharnée dans les duels, de la qualité technique à tous les étages et un rapport de force mental sous haute tension. Des ingrédients qui font aussi le charme de cette Ligue des Champions. Paris et Barcelone se rejoignaient d’ailleurs sur leur volonté de confisquer le ballon pour imposer leur loi au milieu de terrain et prendre le contrôle des opérations. Et à ce petit jeu de dupes, ce sont bien nos Rouge et Bleu qui ont pris le dessus en premier, avec toute l’attaque qui a réalisé pas moins de 6 tirs dans le premier quart d’heure contre aucune tentative en face.

Mais il fallait s’y attendre, il allait y avoir des temps forts et des temps faibles dans cette guerre des étoiles. Et quand les Catalans ont cherché à reprendre le contrôle du jeu, nos soldats ont aussi dû répondre présent, comme nous l’a démontré un Nuno Mendes XXL, entre tacle rageur et sauvetage héroïque sur la ligne (20e), un Marquinhos des grands soirs ou Gigio Donnarumma, auteur de deux arrêts précieux (22e). Que le combat était âpre… D’autant que la situation s’est compliquée avec une ouverture du score barcelonaise sur une situation confuse…que Raphinha est parvenu à concrétiser au second poteau (0-1, 38e).

Piqués, nos joueurs sont revenus après la pause plus reboostés que jamais pour donner une réponse à leurs rivaux. Onze champions branchés à 10.000 volts et portés par un douzième homme. Difficile de ne pas trouver l’interrupteur dans ce décor. Alors la lumière est venue d’Ousmane Dembélé ! Sur un enchaînement réalisé à la vitesse de l’éclair, l’attaquant a mystifié son vis-à-vis d’un crochet dévastateur avant de déclencher un missile sous la barre ! (1-1, 48e).

Un coup de laser avant le coup de grâce ! Car dans la foulée, un superbe mouvement côté droit a bénéficié à Vitinha, dont le petit tir croisé a fait mouche pour faire entrer le Parc dans une transe totale ! (2-1, 51e). Quel renversement ! Quelle ambiance ! La magie de la Coupe d’Europe condensée en quelques minutes… Une extase qui a même failli se prolonger sur la tentative d’un Barcola fraîchement entré (54e).

Mais le film était écrit pour être épique, tortueux. Et les Espagnols étaient bien décidés à gâcher la fête. Ce qu’ils sont parvenus à faire grâce à un nouvel éclair de Raphinha, buteur à la réception d’une ouverture de Pedri (2-2, 61e), avant que Christensen ne trouve la faille d’un coup de tête sur corner (2-3, 76e)...

Le Paris Saint-Germain a perdu cette première manche… Mais n’a pas perdu la guerre. Car nous ne sommes qu’à la mi-temps de cette double-confrontation. Dans 6 jours, la bande à Luis Enrique se rendra en Catalogne pour écrire son destin européen. Le décor est planté depuis longtemps. Place au second acte.