Marco Verratti : «On donne tout pour ce maillot»

Avant le déplacement à Belgrade, Marco Verratti revient sur son début de saison et aborde le rendez-vous décisif de mardi face à l’Étoile Rouge.

Marco, avec l'arrivée de Thomas Tuchel cette saison vous avez dû intégrer une nouvelle méthode, mais vous avez remporté quatorze matches de suite, ce qui n'était jamais arrivé... Tu t’attendais à ce début de saison ? 
« Non, je n’imaginais pas cela, c’est historique ! Quand on commence le championnat on espère gagner tous les matches, mais c’est vraiment difficile. Surtout après la Coupe du monde, de nombreux joueurs sont arrivés en retard. Je me rappelle des premières journées, certains n’étaient pas en pleine forme. On gagnait sans faire de jolis matches. L’équipe était sérieuse, tuait les matchs quand on en avait la possibilité. Les joueurs sont très contents du début de saison. »

Tu as 26 ans, tu es au club depuis six saisons. Tu sens que tu rentres dans une bonne période pour toi ? C’est une saison importante. 
« Oui, même si toutes les saisons sont importantes, j’espérais progresser physiquement et avoir moins de blessure. Le football d’aujourd’hui est devenu très physique, on joue tous les trois jours avec la Champions League. C’est un âge où tu connais mieux ton corps, tu as plus d’expérience. Bien sûr, plus tu enchaines les matches, plus tu vieillis et plus c’est facile sur le terrain. C’est une année importante pour moi et j’espère qu'elle sera magnifique pour l’équipe. »

Cette saison le Paris Saint-Germain est tombé dans un groupe relevé en coupe d’Europe. Est-ce que cela peut-être un avantage pour la suite ? 
« Je pense que oui. Quand tu passes un groupe comme celui-ci, tu engranges de la confiance. Tu as fait de gros matches contre de grandes équipes. Liverpool l’an dernier, est allé en finale de Ligue des Champions. Bien sûr que si on sort de ce groupe on aura des certitudes. Mais il reste encore un match très difficile mardi à Belgrade. C’est important pour l’avenir. On a des matches références, ça nous permet de savoir ce que l’on peut faire quand on joue comme une équipe. On va dans des stades historiques comme Anfield ou le Marakana de Belgrade. C’est un stade très particulier, très chaud, mais ça fait partie de notre travail. »

Vous avez subi contre Liverpool en deuxième période mais vous êtes restés unis, sans céder. C’est un point important à retenir pour la suite ? 
« Evidement, je pense que ce sont des matches dans lesquels tu es obligé de souffrir. Mais comme on l’a fait nous, c’est une preuve de maturité. On a joué un peu bas en deuxième mi-temps, mais ils n’ont pas eu d’occasion claire pour revenir au score. J’entends dire que nous n’avons pas d’esprit d’équipe, que nous ne sommes pas prêts au sacrifice. Ce sont des choses qui nous touchent beaucoup. On donne tout pour ce maillot, pour gagner. Parfois c’est possible, parfois ça ne l’est pas. Contre Liverpool c’était notre dernière occasion, on savait qu’avec un match nul ça deviendrait compliqué de passer les poules. C’est un message pour nous, pour les autres équipes et pour les gens qui quelquefois parlent sans savoir. »

Belgrade n’a pas perdu à domicile contre Naples et Liverpool. Ça va être un match compliqué. Faut-il se servir du match aller au Parc ou l’oublier selon toi ?
« Ils sont invaincus depuis 17 ou 18 matches à la maison. Ils sont vraiment différents chez eux, même si nous ne devons pas oublier l’aller. Bien sûr que ce sera un autre match. On n’imagine pas gagner 6 à 1 comme au Parc. Dans les matchs compliqués on a démontré notre niveau. Si on veut faire quelque chose d’important dans cette Ligue des Champions, il faut gagner là-bas. Ils ne vont pas nous faire de cadeaux, on doit y aller avec une bonne mentalité. »