Manuel Ugarte : « L'humilité est très importante »

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Ses impressions, sa performance, son jeu : Manuel Ugarte a décrypté pour PSGTV son premier Classique disputé dans les rangs du Paris Saint-Germain, quelques jours après la victoire face à l’Olympique de Marseille (4-0) et avant un déplacement à Clermont-Ferrand.. Extraits !

Manu, quel match pour une première, avec une belle victoire à la maison, au Parc des Princes. Comment as-tu vécu ce match contre Marseille ?

Dans le club, on sentait déjà que c'était un match spécial. Et heureusement, nous avons gagné et nous avons fait ce qu’il fallait sur le terrain. Évidemment, j'étais un peu nerveux avant le match, mais j'étais très heureux de l'atmosphère. L'ambiance était incroyable. Et moi, je me suis senti bien.


Avant un tel match, est-ce que tu ressens une forme de pression ou est-ce que tu as assez confiance pour gérer cela sereinement ?

Un joueur qui a confiance en lui n'a rien à voir avec un joueur qui n'a pas confiance en lui. C’est la même personne, mais ce sont deux joueurs différents. Lors des matches, moi je ne ressens pas de pression, parce que la confiance est là. Disons un peu de pression, mais une bonne pression. Celle qui t’offre une responsabilité que tu endosses avec confiance parce que tu sais que tu en es capable.

Ce match a aussi été une parfaite démonstration de ton jeu. Avec des stats étourdissantes dans les duels, les récupérations, les tacles, les interceptions…. Te sens-tu décisif dans ces moments-là ?

Oui, c'est évident que c'est important. Dans un Classique, c'est essentiel d'être forts dans chaque duel. Souvent, quand je récupère un ballon, je suis évidemment heureux, mais quand le jeu se poursuit, j'ai juste hâte de voir si ça peut amener à un but.


On a aussi l’impression que tu sais aussi bien anticiper le jeu de tes adversaires que celui de tes coéquipiers. Comment travailles-tu ta lecture du jeu ?

C’est vrai que quel que soit le joueur, si je sens qu'il peut perdre le ballon, je suis déjà tout près. Je m'arrête. J'essaie de le récupérer. Depuis que je suis enfant, j'essaie d’anticiper quand on perd le ballon pour être là rapidement. Je crois que c’est un peu inné. Et c’est vrai que j'aime ça. Je sais que je suis bon dans ce domaine et que cela me vient naturellement. C’est un exercice dans lequel je me sens à l'aise et, heureusement, ça se passe bien.

Pour toi le football, c’est plus un jeu, ou un combat ?

Pour moi, le football est un jeu quand on a le ballon, et un combat quand on ne l'a pas. C'est ma façon de jouer, de vivre le football. Je pense que c'est quelque chose d’assez naturel.


Et c’est beau de voir le Parc des Princes encenser tes gestes défensifs…

Ça me rend heureux parce que dans le football, les actions défensives passent souvent inaperçues et ne sont pas remarquées. Alors que dans ce stade, j'entends des applaudissements et cela me donne tellement de confiance… La plupart du temps on est concentré et on n’entend pas grand-chose de ce qu’il se passe. Mais parfois le ballon sort, ou il y a un corner, on regarde un peu à l'extérieur du terrain et on se dit : « Incroyable ! »


Incroyable aussi, ces scènes de fin de match et cette communion avec vos supporters. Tu parles d’ailleurs souvent de « l’âme » de l’équipe…

Oui, c’était un beau moment. C’est vrai qu’on est tous sur la même longueur d'onde et que c’est très important pour gagner des matches. Jusque-là, nous avons fait de très bonnes choses et maintenant nous devons continuer. Pour moi, cette équipe a quelque chose de très important : c'est l'humilité. Maintenant, à nous de continuer comme ça, tous ensemble.

Découvrez l’interview intégrale de Manuel Ugarte !